200 jours ont passé depuis sa prise du pouvoir et le président va-t-en-guerre des États-Unis marche sur les plates-bandes des autres pays et n’hésite plus à envoyer des troupes militaires dans les coins conflictuels du globe. Il est devenu en un laps de temps une vraie « machine de guerre ».
Cette expression a été employée par la revue américaine Foreign Policy qui est revenue sur les récentes excentricités de Donald Trump, qui a tiré à boulets rouges sur la Corée du Nord, en lui promettant « le feu et la furie » des États-Unis.
Lors de la campagne électorale de 2016, nombreux étaient ceux qui s’opposaient à la candidature de Trump tout en restant réticents à l’élection de Hillary Clinton en raison de ses idées bellicistes. La campagne de Trump, multipliant les attaques personnelles et les coups bas contre sa rivale qu’il a traitée plusieurs fois de « menteuse », a fini par avoir raison de cette dernière, d’autant plus que le florilège de ses activités professionnelles passées semblait moins dangereux que la vision étrangère de Clinton.
« Le président Trump exerce ses fonctions depuis six mois et c’est largement suffisant pour statuer sur sa vision des choses. Nous en concluons qu’il est le plus dangereux président va-t-en-guerre de l’histoire contemporaine des États-Unis. Depuis son entrée en fonction, les États-Unis ont tiré environ 20 000 bombes, ce qui représente déjà 60 % de la totalité des bombes larguées durant la présidence d’Obama en 2016 », fait savoir la revue.
« Les informations en provenance d’Irak et de Syrie montrent que les États-Unis ont utilisé des bombes de façon extravagante. En juillet seulement, 4 313 bombes ont été lancées, soit une augmentation de 77 % par rapport à la même période en 2016. La quantité d’armements employés en Afghanistan a considérablement augmenté depuis que Trump tient les rênes du pouvoir. En avril dernier, le pays a subi le plus grand nombre de bombardements de l’aviation américaine qu’il ait jamais connu.
Or, les États-Unis gonflent les muscles et multiplient les interventions militaires au Yémen, en Somalie et au Pakistan. Lors de la première année du mandat de Barack Obama, 21 opérations antiterroristes ont été menées dans ces pays, alors que depuis la présidence de Trump, on a assisté à 92 opérations similaires au Yémen, 7 en Somalie et 4 au Pakistan.
Il faut également tenir compte de l’ambition du président Trump de faire des États-Unis la première superpuissance aérienne mondiale, ambition qui a causé en Irak et en Syrie de nombreux morts parmi les civils. Les statistiques publiées par l’armée américaine sont claires, bien qu’elles soient édulcorées par rapport à celles révélées par les instituts indépendants », ajoute Foreign Policy.