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Le dangereux pari du Soudan au Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi d’Arabie saoudite, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, reçoit le président soudanais Omar el-Béchir (G) à Riyad, le 10 novembre 2015. ©AFP

Le journal Rai al-Youm revient sur la décision du Soudan d’envoyer des forces militaires supplémentaires au Yémen.

Le président du Comité révolutionnaire de la République du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi, a écrit le jeudi de la semaine dernière sur sa page Twitter : « L’équipe d’Omar al-Béchir envoie une nouvelle fois des militaires soudanais dans le bourbier yéménite. La nation yéménite leur fera face avec l’aide de Dieu et les écrasera. »

Al-Houthi a par ailleurs remercié les chefs des tribus soudanaises qui avaient refusé d’envoyer leurs fils au Yémen en indiquant : « Les images des mercenaires saoudiens tués ces dernières semaines au Yémen circulent sur les réseaux sociaux et cela devrait servir de leçon à ceux qui veulent suivre les traces de ces mercenaires. »

La chaîne de télévision soudanaise Al-Shorouq a diffusé le mardi de la semaine dernière les images d’une unité de bataillons à intervention rapide en ajoutant que cette unité allait être envoyée au Yémen et aider les forces de la coalition arabe.

Des rapports non officiels font état de 8 220 soldats et officiers soudanais au sein de cette coalition alors qu’Omar el-Béchir, le président soudanais, avait déclaré en 2013 que la participation soudanaise à la guerre contre le Yémen allait être symbolique avec seulement 3 avions et quelques soldats.

Le gouvernement soudanais cache le nombre exact de ses pertes pour ne pas attiser la colère de son peuple. Alors que les Yéménites parlent de 177 morts, les Soudanais évoquent 5 morts et 22 blessés.

Cet envoi des forces d’intervention rapide est seulement initié dans le but de s’attirer les faveurs saoudiennes. Or, c’est un leurre que de croire que le Trésor saoudien, déjà fort endetté, va verser des millions de dollars au Soudan en contrepartie de son aide militaire.

Il est utile de rappeler que même l’Égypte n’a pas accepté de participer à cette guerre fratricide, pas plus que le Pakistan ou encore la Jordanie.

Si Riyad avait encore des réserves pleines d’argent, cela aurait profité en premier lieu à son nouvel ami, Donald Trump.

Quoi qu’il en soit, il semble bien que le Soudan se soit empêtré dans une aventure très risquée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV