La vice-présidente de l’association du Croissant-Rouge de la ville de Raqqa au nord de la Syrie a annoncé que la coalition internationale avait bombardé au phosphore blanc l’hôpital public de cette ville, jeudi dernier. Bilan : 43 civils tués.
Selon Sana News, Dina al-Assad, qui vit elle-même à Raqqa, a ajouté que l’hôpital avait été ciblé par 20 obus de mortier qui avaient infligé des dégâts dans différents services de l’hôpital, à des véhicules présents dans l’établissement et aux générateurs électriques du bâtiment.
La vice-présidente du Croissant-Rouge de Raqqa a expliqué que cet hôpital fournit des soins à plus de 100 000 personnes dans la ville et que Daech y a fait monter pour ses éléments un autre hôpital.
Il est utile de rappeler une attaque au phosphore blanc de la coalition dite anti-Daech, lancée le 9 juillet sur la partie ouest de Raqqa, avait causé la mort de 17 civils.
Dina al-Assad a par ailleurs indiqué : « Ce que l’on constate à Raqqa, ce n’est pas une libération de la ville, mais sa destruction. Il n’y a actuellement plus d’école, plus de mosquée et les bâtiments publics ont tous été détruits. Les puits qui fournissaient l’eau à boire aux civils sont aussi tous en train d’être bombardés. Et il n’y a plus que deux boulangeries pour toute la ville. »
Cette responsable syrienne a alors appelé la communauté internationale et l’ONU à entrer en action contre les attaques de la coalition internationale et des FDS qui semblent vouloir détruire l’ensemble des infrastructures syriennes.
Le président du Croissant-Rouge de Raqqa, Fouad al-Asaf, a lui aussi affirmé que la coalition internationale et les FDS poursuivaient « la politique de la terre brûlée », qu’elles avaient détruit 65 infrastructures publiques, dont la plus importante était l’usine de sucre, un élément crucial de l’économie de Raqqa. Il a ajouté aussi que ladite coalition attaquait aveuglément les écoles, les boulangeries et les bazars qui sont désormais vidés de leurs clients et de leurs marchandises.