Le Qatar a déposé une plainte contre l’Égypte auprès du Conseil de sécurité et du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, l’accusant « de profiter de son adhésion au conseil à des fins politiques ».
Doha a indiqué que ces fins « n’ont aucun rapport avec la mission du Conseil de sécurité et de ses comités » et que « Le Caire adresse des accusations infondées contre le Qatar ».
Cela a été indiqué dans un document écrit déposé par le Qatar auprès du Conseil de sécurité, vers la fin du mois dernier, et rendu public mercredi, portant la signature de la représentante permanente du Qatar à l’ONU, Sheikha Alya Ahmed ben Saif Al Thani.
Le même document, dont Anadolu a eu copie, souligne également que « le Qatar refuse catégoriquement toutes les accusations égyptiennes, dont la fabrication a été prouvée par les rapports internationaux et les données des services secrets mondiaux crédibles, en plus des accusations qui s’inscrivent dans le cadre de la campagne orchestrée contre le Qatar et à laquelle l’Égypte est partie prenante ».
« L’exploitation par l’Égypte de sa présidence du Comité de lutte contre le terrorisme, au sein du Conseil de sécurité, pour parvenir à ses objectifs politiques et pour régler ses comptes avec certains pays nuit à la crédibilité et à l’objectivité de ces comités », poursuit le document.
L’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, le 5 juin dernier. Les trois premiers pays ont imposé à Doha des restrictions, l’accusant de soutenir le terrorisme, chose qui a été fermement démentie par Doha.
Le 22 juin, les 4 pays ont élaboré une liste de 13 revendications, comprenant la fermeture de la chaîne Al Jazeera, une mesure refusée par Doha qui considère que ces revendications sont « irréalistes et irréalisables ».
Avec AA