L’Arabie saoudite s’est abstenue d’entrer en contact avec les responsables qataris au sujet de la sécurité des pèlerins au cours des rituels du Hajj.
Le ministère qatari des Fondations pieuses a affirmé, le dimanche 30 juillet, que l’Arabie saoudite avait refusé de s’entretenir avec les responsables qataris au sujet de la sécurité des pèlerins qataris pendant les rituels du Hajj.
Le ministère qatari a ensuite dénoncé la décision de l’Arabie saoudite de ne pas inscrire les pèlerins qataris.
« Le Qatar compte identifier les responsables saoudiens qui assument la sécurité des pèlerins qataris », indique le ministère.
Le ministère qatari des Fondations pieuses a également critiqué l’Arabie saoudite pour avoir politisé le grand pèlerinage annuel des musulmans à La Mecque et pour avoir empêché un grand nombre de musulmans d’accomplir leurs rituels pour des raisons politiques.
L’Arabie saoudite a, pour sa part, prétendu que le Qatar aurait entravé la participation de ses citoyens au Hajj.
Ce dimanche 30 juillet, le Comité national des droits de l’homme du Qatar a envoyé une lettre à destination du rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction. Dans cette lettre, le comité qatari a stigmatisé la politisation par l’Arabie saoudite des rituels religieux et leur exploitation à des fins politiques.
Il a ajouté que cette démarche était en contradiction flagrante avec toutes les conventions internationales stipulant la liberté de la pratique religieuse.
Par ailleurs, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a qualifié de « mesure hostile » la proposition du Qatar de mettre en place une supervision internationale du grand pèlerinage.
À l’issue d’une réunion des chefs de la diplomatie saoudienne, égyptienne, émiratie et bahreïnie à Manama, Adel al-Joubeir a réagi, le dimanche 30 juillet, aux critiques formulées par la partie qatarie au sujet de la gestion des rituels du Hajj.
Le samedi 29 juillet, la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera a mis en cause la légitimité de l’Arabie saoudite pour la gestion du Hajj, ajoutant que le grand pèlerinage annuel des musulmans devrait faire l’objet d’une supervision internationale.
Le chef de la diplomatie saoudienne a confié, à la chaîne de télévision Al-Arabiya, que cette proposition constituait une « mesure hostile » et qu’elle ressemblait plutôt à une « déclaration de guerre » contre la monarchie saoudienne.