Des images publiées sur les réseaux sociaux mettent en scène des chars israéliens de type Merkava en route pour les hauteurs du Golan où ils devraient servir, vraisemblablement, les terroristes takfiristes d’al-Nosra dans leur future bataille contre l’axe de la Résistance. Israël prépare-t-il la guerre ?
« Le régime israélien chercherait en ce moment à transférer en Syrie plus de 4 500 membres de tribus formés et entraînés en Jordanie. Ces hommes devraient servir de troupes terrestres à Israël dans le sud de la Syrie », affirme l’expert iranien des questions internationales, Ahmad Reza Rouhollah Zad.
« Les Israéliens invoquent un prétexte, celui de la présence du Hezbollah et de l’Iran à une vingtaine de kilomètres de leurs frontières avec la Syrie. Mais il n’existe aucune preuve pour étayer cette hypothèse. En effet, bien avant l’accord annoncé entre Américains et Russes, Israël faisait déjà entendre leur mécontentement. En réalité, ce qui inquiète le régime israélien, c’est un retour à la paix en Syrie. Le chaos lié à la guerre permet à Tel-Aviv de faire progresser ses projets expansionnistes. Il aurait fallu des décennies pour que les Israéliens puissent prétendre à une quelconque souveraineté sur les hauteurs du Golan. Voilà la chose faite à la faveur d’un conflit qui a réduit la Syrie à un tas de ruines. »
Selon l’expert, la présence iranienne en Syrie fait écho à une demande officielle de l’État syrien et le maintien de cette présence dépend, lui aussi, de ce que la Syrie demanderait par la suite à l’Iran : « Il va sans dire que le fait d’exiger le départ de l’Iran constitue une ingérence directe dans les affaires syriennes, ingérence que refuseront l’Iran et la Syrie. »
Pour l’analyste iranien, « un autre motif d’inquiétude d’Israël est la présence iranienne dans les projets de reconstruction dans la Syrie et l’Irak post-guerre ».
« Cette inquiétude est bien partagée par les amis arabes d’Israël qui ont peur de voir l’Iran, l’Irak, la Syrie, soit des États aux politiques indépendants, sceller de la sorte leurs liens d’amitié et d’entraide. D’ailleurs, l’Iran constitue le partenaire naturel de l’État syrien dans ce processus de reconstruction au regard de l’expérience qui est la sienne à la sortie de sa longue guerre contre Saddam. Une chose est sûre : Israël croit n’avoir d’autre choix que d’en découdre avec l’axe de la Résistance dans le Sud. Il s’apprête de transférer quelque 4 500 membres de tribus dans le sud de la Syrie depuis la Jordanie voisine qui semble vouloir se débarrasser de ces forces. Ces hommes devront servir d’armée de terre au régime israélien dans le sud de la Syrie. Or, les chances de succès d’un tel plan sont minimes pour Israël, car cette force tribale est loin de pouvoir tenir tête à l’armée syrienne ou au Hezbollah », conclut l’analyste.