Le magazine anglais The Times, dans un article sous la plume de Richard Spenser, spécialiste du Moyen-Orient, dit que le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, connaissait sa première épreuve en raison de son désir de faire des réformes dans la gestion du pays.
« Cette épreuve consiste à la demande des organisations des droits de l'homme au nouveau prince héritier d'annuler les verdicts de peine de mort imposés à 14 citoyens chiites saoudiens, accusés d'avoir eu des liens avec les manifestations anti-gouvernementales », écrit The Times.
« Les familles des Saoudiens condamnés à mort ont souligné que la Cour suprême saoudienne avait confirmé leur verdict de mort. Il ne reste que la signature finale du roi ou de son prince héritier pour l'exécution des verdicts », poursuit l'auteur de l'article.
« Le prince ambitieux de l'Arabie saoudite a réussi à retenir l'attention de certains dirigeants occidentaux, car il a évoqué ses projets de réformes à différents niveaux social et économique, mais la question des droits de l'homme en Arabie saoudite, la question des verdicts d'exécution dans ce pays par exemple reste lettre morte », ajoute-il.
« Dans ce cas de figure, la directrice du groupe Reprieve, Maya Foa, demande à Washington et à Londres d'intervenir dans cette affaire pour révéler toutes les lignes rouges dépassées par Riyad », écrit l'auteur de l'article.
Le rapport souligne que l'un de ces accusés, n'ayant que 17 ans lors des manifestations anti-gouvernementales, avait été arrêté à l'aéroport, lorsqu'il avait l'intention de quitter le pays à destination de l'université Western à Michigan pour y suivre ses études supérieures.
" Parler de la direction du pays par Mohammed Ben Salmane et de ses promesses concernant la reconstruction du pays sont en contraction avec l'exécution des verdicts de peine de mort collective qui ont eu lieu auparavant en Arabie saoudite ", conclut l'auteur de l'article.