Le ministre qatari de la Défense a apprécié la décision de la République islamique d’Iran d’avoir ouvert son espace aérien au Qatar.
Sur le plateau de l’édition arabophone de la chaîne de télévision russe Russia Today, le ministre qatari de la Défense Khalid ben Mohammed al-Attiyah a déclaré, ce lundi 24 juillet, qu’il était indispensable de coopérer avec l’Iran, voisins du Qatar et son partenaire dans le champ gazier de Pars-Sud (appelé Dôme du Nord par les Qataris) :
« Après que nos frères ont fermé leur espace aérien au Qatar, c’est l’Iran qui nous a ouvert le sien et qui nous a fourni des denrées alimentaires. »
Qualifiant de « stratégiques » les relations entre la Turquie et le Qatar, le ministre de la Défense a déclaré que Doha et Ankara partageaient les mêmes principes en matière de droits des nations, de liberté, de justice et d’égalité :
« Si les pays ayant boycotté le Qatar restent campés sur leurs positions, nous emploierons les mécanismes légaux internationaux, d’autant plus que la levée du blocus reste la condition préalable pour établir un dialogue avec les pays qui nous ont boycottés. »
Khalid ben Mohammed al-Attiyah a dit que le Qatar et les États-Unis entretenaient des relations « de longues dates », rappelant l’adhésion du Qatar à la coalition internationale anti-Daech dirigée par Washington :
« La base militaire qu’a implantée la Turquie au Qatar n’est nullement en contradiction avec la base américaine, car la Turquie est un membre de l’OTAN et un allié des États-Unis. »
Al-Attiyah a rappelé qu’une manœuvre militaire conjointe impliquant les forces qataries, turques et américaines aurait bientôt lieu.
Il a ensuite fait allusion au dernier discours de l’émir qatari et a expliqué que tout dialogue devrait prendre en compte la souveraineté du Qatar :
« Tous les accords qu’on trouvera à l’issue du dialogue devront être respectés par toutes les parties. »
Pour le ministre qatari de la Défense, la diplomatie reste la seule solution à la crise qui oppose le Qatar aux pays arabes.
Il a également rejeté les propos de l’ambassadeur d’un des pays arabes à Moscou qui avait accusé les forces qataries d’avoir comploté contre les militaires émiratis au Yémen.