"La crise humanitaire au Yémen a atteint un niveau inédit et catastrophique", a déclaré le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué.
Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, est entré lundi 24 juillet au Yémen pour constater, en personne, l'impact de l'épidémie de choléra au Yémen.
"La grande catastrophe est que l'épidémie de choléra est entièrement fabriquée par l'homme. Cette épidémie est la conséquence directe des bombardements qui touchent le pays depuis 2014, entraînant la destruction des infrastructures d’accueil, des hôpitaux et le système de santé du pays. Il est possible d'empêcher dès maintenant les pertes humaines au Yémen, mais cela implique que les parties belligérantes permettent aux organisations humanitaires d’intervenir", a-t-il expliqué.
Environ 7.000 nouveaux cas sont recensés chaque jour, a précisé, il y a deux semaines, le directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient, Robert Mardini.
L'effondrement des infrastructures médicales et sanitaires au Yémen, ravagé par plus de deux ans de guerre entre les forces de l'ancien gouvernement soutenues par l'Arabie saoudite et les forces de l'armée et les comités populaires yéménites a favorisé fin avril l'apparition du choléra dans le pays pour la deuxième fois en moins d'un an.
"L'épidémie de choléra pourrait s'intensifier au Yémen et atteindre le seuil de 600.000 cas en 2017", a averti le grand patron du CICR.