À peine deux mois après son investiture, la popularité d’Emmanuel Macron traverse déjà une crise: le chef de l’État français a perdu 10 points en un mois. Les causes sont diverses, que ce soit la situation avec le général de Villiers ou la crainte que les promesses du candidat Macron ne soient pas tenues.
La cote de popularité d'Emmanuel Macron est en forte baisse en juillet, avec 54% de satisfaits soit 10 points de moins qu'en juin, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche (JDD), réalisé auprès d'un échantillon de 1.947 personnes.
Hormis Jacques Chirac, qui avait perdu 15 points entre mai et juillet 1995, c'est la plus forte baisse d'un président après trois mois au pouvoir.
Ainsi, 47% des sondés se disent «plutôt satisfaits» (54% en juin) et 7% sont «très satisfaits» (10% en juin). Simultanément, le total des mécontents est passé de 35% à 43% de juin à juillet, se répartissant entre «très mécontents» (15% en juillet, contre 12% en juin) et «plutôt mécontents» (de 23% à 28%).
Selon Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'Ifop, le président français «subit le contrecoup de griefs divers, provenant de secteurs différents de la société»: la crise de cette semaine autour du budget des armées, la hausse de la CSG, la future réforme du droit du travail, des mesures fiscales. Plusieurs de ces mesures ont encore alimenté la crainte que les promesses du candidat Macron ne soient pas tenues.
«Certains sondés reprochent à Macron son "autoritarisme" face au général de Villiers, même si une part non négligeable continue de souligner la stature du chef de l'État et le rythme de son action, en soulignant le contraste avec son prédécesseur», indique Jérôme Fourquet.
Le chef d'état-major des armées françaises, Pierre de Villiers, a annoncé mercredi 19 juillet sa décision de démissionner qui a été officiellement acceptée par Emmanuel Macron.
Dans son communiqué, le militaire a notamment justifié sa décision en soulignant qu'il se jugeait «ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel il croit pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd'hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays».
Avec Sputnik