Hier, vendredi 21 juillet 2017, des milliers de personnes appartenant à la même tribu que le soldat jordanien Maarik al-Tawaiha ont manifesté pour protester contre sa condamnation à perpétuité prononcée le 17 juillet.
Le sergent Maarik al-Tawaiha a été condamné à la prison à vie par un tribunal militaire jordanien pour le meurtre de trois soldats américains survenu le 4 novembre 2016 dans la base aérienne du roi Faisal à al-Jafr.
Les manifestants, membres de la tribu de Howeitat, criaient hier justice dans les rues en prétendant que le soldat n’avait fait qu’exécuter les ordres de sa hiérarchie ou encore que les soldats américains avaient été tués par des membres de l’Armée syrienne libre.
Il est en effet utile de rappeler que plus de 2 000 militaires américains sont présents en Jordanie pour entraîner des rebelles syriens.
Memri TV cite un manifestant qui déclare : « Tout le monde ici comprend que la décision du tribunal était politique et n’avait aucun fondement légal. La preuve en est que tous à Jafr, tous les témoins, ont vu que l’affrontement a opposé les Américains à l’Armée syrienne libre qu’ils entraînaient. »
Un autre manifestant affirme lui : « Il (Maarik) a été jugé par un tribunal américain, alors qu’il défendait la patrie. Les Américains ont été tués par l’Armée syrienne libre, qu’ils entraînaient sur la base aérienne du roi Faisal. Ce n’est pas Maarik qui a fait cela. »
Le 17 juillet 2017, la Cour de sûreté de l’État de Jordanie a condamné « aux travaux forcés à perpétuité » Maarik al-Tawaiha. La peine équivaut en principe à 20 ans de prison en Jordanie, même si elle peut s’étendre à la prison à vie. En juin, il avait été accusé par le parquet jordanien d’« homicide volontaire », d’« insulte à la dignité et à la réputation des forces armées » et de « violation des ordres militaires ».
Al-Tawaiha, 39 ans et père de trois enfants, a été arrêté en novembre 2016 après le meurtre le 4 novembre 2016 de trois soldats américains, qui ont été tués à l’entrée de la base du roi Faisal à al-Jafr, au sud d’Amman.
Amman entretient des relations de proximité avec Washington.
La Jordanie fait partie de la coalition internationale dirigée par Washington et censée lutter contre Daech en Irak et en Syrie.