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Amir-Abdollahian réagit à la décision du Koweït d'expulser les diplomates iraniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un char irakien Type 69, exposé sur le site du martyre d'Al-Qurain, Koweït ©Wikipedia

Le directeur général pour les affaires parlementaires du Parlement iranien, Hossein Amir-Abdollahian, a réagi, dans un tweet, suite à la décision du Koweït d’avoir réduit le niveau de ses relations diplomatiques avec l’Iran.

Rencontre entre le parlementaire iranien Hossein Amir-Abdollahian et l'émir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmad al-Djaber al-Sabah, 1er avril 2014, au Koweït. ©Al Alam

En publiant une photo de sa rencontre avec l’émir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmad al-Djaber al-Sabah, le parlementaire iranien Hossein Amir-Abdollahian a écrit que l’accusation sans fondement brandie par le Koweït contre l’Iran et la réduction du nombre des diplomates iraniens était inacceptable. Il a affirmé que Téhéran et le Koweït poursuivaient, malgré tout, leurs relations amicales et fraternelles.

Selon le site de la chaîne d’information iranienne Al Alam, citant ce parlementaire iranien, le Koweït a récemment demandé à l’Iran de réduire le nombre de ses diplomates dans ce pays, après la condamnation par la Cour suprême koweïtienne des membres de la cellule d’al-Abdali à diverses peines de prison pour "liens présumés avec l’Iran". L’affaire qui remonte à il y a deux ans, n’était même pas présente dans les esprits lorsque les médias koweïtiens ont décidé d’en faire le noyau d’une campagne hostile à l’Iran. Ces médias ont aussi prétendu que 14 membres de ladite cellule ont fui vers l’Iran le jour de l’émission du verdict de la Cour de cassation sans étayer ces allégations de preuves tangibles. 

De nombreux analystes s’interrogent sur la raison du virage anti-iranien du Koweït, pays connu pourtant pour sa "modération" et ses "bonnes relations avec l’Iran" qui datent de l’époque de la seconde guerre du golfe Persique, quand l’armée de Saddam a envahi le Koweït et l’Iran a offert aide et refuge à des milliers de réfugiés koweïtiens. Un tweet attribué au chef du bureau du prince héritier saoudien serait peut-être en mesure d’expliquer le soudain changement de cap du Koweït à l’égard de son voisin iranien : " les pays de la région se trouvent dans une situation délicate. Nous allons traiter le cas qatari suivant le droit international, mais les pays du Conseil de Coopération du golfe (Persique, NDRL) devront agir en conformité aux intérêts de cette instance". 

Le message est très clair : le Koweït risque de connaître le même sort que le Qatar, s’il ne suit pas à la lettre la politique anti-iranienne de Riyad. Reste à savoir si oui ou non le Koweït est prêt à sacrifier ses intérêts sur l’autel de la mentalité tribale des Saoud : Quand Saddam a envahi le sud de l’Iran dans les années 80, le Koweït a applaudi par un suivisme totalement irréfléchi; il a alors décidé de se rallier à la vague anti-iranienne de l’époque, déclenchée par Saddam et ses alliés américain et saoudien. Huit ans après Saddam a décidé de prendre d’assaut le Koweït (1990) et faire comprendre au Koweït qu’" une erreur est fatale quand elle est commise non pas par intérêt mais "par peur".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV