L’ambassadeur saoudien auprès des Nations Unies a déclaré le mercredi 19 juillet lors d’une conférence de presse organisée par les Émirats arabes unis que Doha devrait absolument respecter les six nouvelles mesures présentées par les quatre États arabes qui ont imposé un embargo au Qatar depuis le 5 juin.
Selon l’envoyé de l’Arabie saoudite à l’ONU, Abdallah al-Mouallimi, son pays, les EAU, le Bahreïn et l’Égypte ont convenu sur les six nouvelles mesures en question.
Ces six demandes s’ajoutent à la liste des 13 requêtes présentées le 4 juillet dernier au Qatar par ses adversaires, des demandes rejetées par Doha.
La liste des six nouvelles mesures est la suivante :
-Engagement à combattre l’extrémisme et le terrorisme sous toutes leurs formes et arrêt de leur financement ou leur soutien.
-Suspension de tous les actes de provocation et discours incitant à la haine ou à la violence.
-Plein respect de l’accord de Riyad de 2013, de l’accord complémentaire et de ses mécanismes de mise en œuvre de 2014 dans le cadre du Conseil de Coopération du golfe Persique.
-Adhésion à tous les résultats du sommet entre les États-Unis et certains pays arabo-musulmans tenu en mai 2017 à Riyad.
-Arrêt de l’interférence dans les affaires intérieures des États et du soutien aux entités illégales.
-Responsabilité de toute la communauté internationale face à toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme comme menace pour la paix et la sécurité internationales.
Il semble que Riyad et ses alliés en présentant une liste de six nouvelles mesures ont fait une marche arrière en renonçant surtout à la fermeture de la chaîne qatarie Al-Jazeera et à la rupture des relations avec l’Iran, conditions inapplicables pour Doha.
Le diplomate saoudien a cependant ajouté que son pays et ses alliés insistent sur la mise en œuvre des nouvelles mesures avant toute négociation.
Al-Mouallimi a par ailleurs menacé le Qatar de poursuivre l’affaire auprès des instances internationales, dont le Conseil de sécurité de l’ONU.