Selon Al-Manar, Bloomberg vient d’écrire, en citant un responsable israélien, que Tel-Aviv est en train de fournir des efforts pour convaincre Riyad d’accepter des vols directs depuis l’aéroport international David-Ben-Gourion jusqu’en Arabie saoudite. Selon l’agence de presse américaine, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’administration Trump de favoriser les échanges et coopérations saoudo-israéliens.
Selon Al-Manar, c’est le ministre israélien des Communications, Ayoub Kara, qui tenterait de convaincre l’Arabie saoudite d’autoriser les vols directs depuis Tel-Aviv, au prétexte de permettre le voyage à La Mecque des Palestiniens originaires des Territoires occupés.
Kara a en effet déclaré dans son entretien avec Bloomberg : « Au lieu de parcourir 1 600 km en bus en passant par la Jordanie et le désert saoudien, Israël espère qu’il sera possible de mettre en place un vol direct conduisant les pèlerins de l’aéroport international de Tel-Aviv–David-Ben-Gourion jusqu’en Arabie saoudite. »
Bloomberg rappelle alors que lorsque le président américain Donald Trump a visité les Territoires occupés au mois de mai, son avion a été le premier à décoller directement depuis Riyad pour Tel-Aviv. Les avions qui l’accompagnaient ont dû dévier quant à eux leur trajectoire vers Chypre avant d’atteindre ensuite Israël.
Kara prétend dans l’entretien avec Bloomberg que la donne a changé au Moyen-Orient et que les négociations régionales parrainées par les États-Unis aideront à parvenir à l’objectif que le régime israélien s’est fixé.
Kara a indiqué avoir parlé à des fonctionnaires en Arabie saoudite, en Jordanie et dans d’autres pays de la région et que ces derniers auraient affirmé qu’ils étaient « prêts à s’engager dans le projet même si le sujet reste très sensible » et qu’il faudrait engager des négociations.
« La réalité a changé. C’est le bon moment pour faire cette demande, et j’y travaille dur », a ajouté le ministre israélien.
Selon Al-Manar, au cours des derniers mois, les responsables israéliens ont laissé entendre leur volonté de faire jouer à l’Arabie saoudite un rôle dans les négociations de compromis sur le dossier israélo-palestinien. Les États-Unis ont également beaucoup poussé Riyad pour qu’il s’implique dans ce processus.
Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, Adel al-Joubeir, a quant à lui annoncé au mois de février qu’il était optimiste sur le fait que les Arabes et les Israéliens parviendraient à un accord de paix en 2017.
Bloomberg ajoute que le nombre des sociétés israéliennes actives sur le sol saoudien et dans les autres pays du golfe Persique est en train de s’accroître et que la plupart de ces sociétés travaillent de manière secrète. L’agence Bloomberg ajoute que la plus grande partie des productions israéliennes sur ces marchés sont celles relatives aux techniques agricoles et à l’épuration de l’eau.
Enfin Kara a indiqué que même si les efforts de paix n’aboutissaient pas, les relations d’affaires entre Israël et les pays arabes du golfe Persique allaient se maintenir et s’approfondir et que ces relations ne pouvaient être « sacrifiées » pour le dossier palestinien.