L'Egypte souffle le chaud et le froid : les autorités égyptiennes font état de leur décision visant à interdire à tous les navires qataris de passer par le canal de Suez. Le président de l'Autorité du canal de Suez, Mohab Mamish a toutefois démenti l'information en affirmant qu'en vertu de l'accord de Constantinople de 1869, il est illégal d'interdire à des navires d'emprunter le canal, quel que soit leur pays d'origine.
Cependant, il a souligné que son pays était déterminé à mettre en œuvre la décision prise lors d'une réunion au Caire, le mercredi 5 juillet, entre les responsables saoudien, égyptien, bahreïni et émirati d'interdire à tous les navires qataris d'accoster dans des ports de la zone économique du canal de Suez sans interdire le passage de ces derniers.
Mamish a souligné que les revenus du canal ne seraient pas affectés par l'interdiction des navires qataris en raison du faible nombre de navires qui se rendent dans les ports égyptiens.
Le canal stratégique de Suez est un canal situé en Égypte, long de 193,3 km, reliant la mer Méditerranée à la mer Rouge. Il permet aux navires d'aller d'Europe en Asie sans devoir contourner l'Afrique et sans déposer les marchandises par voie terrestre entre la Méditerranée et la mer Rouge.
Le 5 juin, l'Arabie saoudite, l'Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont rompu les liens diplomatiques et les relations commerciales avec le Qatar l'accusant de soutenir les groupes terroristes dans la région.
Les quatre pays arabes ont ensuite demandé au Qatar de se conformer à une liste de 13 demandes formulée par Riyad s'il voulait que le blocus paralysant soit levé. Doha a rejeté les demandes, les qualifiant «d’irréalistes et d’inacceptables».
