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Négociations d’Astana V sur la Syrie

Syrie : négociations d’Astana V

La mise en place de futures « zones de désescalade » en Syrie était mercredi au centre des discussions à Astana entre émissaires du gouvernement de Damas, délégués de l’opposition syrienne, opposants, et représentants de l’Iran, de la Russie et de la Turquie.

À l’issue de deux jours de discussions à Astana, l’envoyé spécial du Kremlin pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, a déclaré qu’aucun accord n’avait été trouvé sur la mise en place des zones de « désescalade » en Syrie.

M. Lavrentiev a ajouté que la prochaine rencontre d’Astana aura lieu « la dernière semaine d’août », précisant que les trois pays parrains de ces négociations se retrouveront dès les 1er et 2 août en Iran pour des « groupes de travail ».

L’Iran, la Russie et la Turquie ont signé lors du quatrième tour des discussions en mai, le dernier plan russe pour la Syrie visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve durable et endiguer les violences dans plusieurs régions, à savoir Idlib, Homs, la Ghouta orientale, Deraa et Quneitra.

Selon le négociateur du gouvernement syrien Bachar al-Jaafari, toutes les délégations présentes sont parties sur une attitude positive, contrairement aux Turcs qui n’auraient, d’après lui, fait que peser de façon négative sur le processus des négociations d’Astana.

Dans ce contexte, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a annoncé que les États-Unis étaient prêts à travailler avec la Russie pour établir des « mécanismes communs » en Syrie, y compris des zones d’exclusion aérienne.

La Syrie sera au menu du tête-à-tête ce vendredi entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, en marge du G20 à Hambourg, en Allemagne.

Or, alors que les États-Unis multiplient leurs offensives contre le territoire syrien, Damas se prépare à y faire face et à riposter. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a d’ailleurs mis en garde les États-Unis contre toute nouvelle agression qui viserait l’armée syrienne allant jusqu’à évoquer une possible riposte aux frappes US.

Les allégations « sans fondement » des États-Unis constituent, selon Damas et ses alliés, un alibi pour justifier une intervention militaire directe des États-Unis en Syrie, où ces derniers se trouvent désormais dans une impasse. Alors que l’armée syrienne et le Hezbollah continuent à multiplier les gains stratégiques dans le sud et l’est du pays, les Américains cherchent à compromettre ce processus tout en influençant les pourparlers politiques.

Arnaud Develay, juriste international et analyste politique, et Leila Mazboudi, rédactrice en chef de l’édition française d’al-Manar, nous en disent plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV