Selon les autorités du ministère américain de la Défense, Washington ignore le type du missile testé par la Corée du Nord.
Selon Tasnim News, les autorités américaines ont fait état de leur incertitude concernant les caractéristiques précises du missile à deux étages lancé par la Corée du Nord.
D’après la chaîne d’information CNN, le premier étage de ce missile serait un missile de type KN-17 doté d’un moteur à ergols liquides qui est connu de la CIA. Avant le lancement de ce missile ce mardi, les satellites américains avaient déjà fait état de l’intention de Pyongyang de lancer un missile de type KN-17.
Mais quelques heures avant le lancement de ce missile, les Coréens ont monté le second étage.
La CIA s’est désormais attelée à déterminer les capacités de ce second étage. En effet, c’est grâce à l’ajout de celui-ci que cet essai a pu devenir le premier test de missile balistique intercontinental de Pyongyang.
Selon les dernières estimations de l’armée américaine, si le nouveau missile nord-coréen suivait une trajectoire plus standard que celle du mardi 4 juillet, il pourrait atteindre une portée d’environ 5 500 kilomètres.
Or, un missile doté d’une portée de 5 500 kilomètres fait partie des missiles intercontinentaux et des missiles balistiques de moyenne portée.
CNN rapporte que le missile nord-coréen serait ainsi capable d’atteindre l’Alaska. Pyongyang serait donc sur le point de se doter d’un missile intercontinental capable de porter « une grosse tête nucléaire ».
Selon toute probabilité, le second étage de ce missile est doté d’un moteur dont le cycle de combustion est de 30 secondes, ce qui lui permet d’accroître sa portée, le plaçant ainsi parmi les missiles intercontinentaux.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité, ce mercredi 5 juillet, Nikki Haley, ambassadrice américaine à l’ONU, a dénoncé ce test de missile nord-coréen, y voyant « une flagrante provocation militaire », et a annoncé que toutes les options militaires étaient sur la table pour contrer la Corée du Nord.
Jeff Davis, le porte-parole du ministère américain de la Défense, a de son côté déclaré que ce missile était du « jamais vu ». Il a également annoncé que ce missile intercontinental avait été détecté par les radars des USA pendant 37 minutes.