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Les experts israéliens s’inquiètent déjà de l’après-guerre en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’expert israélien, Mordekhai Kedar. ©Photo extraite de Youtube

Un expert israélien des relations internationales vient d’écrire un article dans lequel il exprime ses inquiétudes quant à la présence de la RII au Moyen-Orient et quant au danger que cela représenterait pour le régime de Tel-Aviv. L’expert en question y affirme que le grand gagnant de la guerre en Syrie est l’Iran et qu’Israël et les Occidentaux devraient reconnaître cette réalité au plus vite.

En effet, selon le site d’informations libanais al-Ahed, Mordekhai Kedar, professeur et expert du Moyen-Orient, vient de publier un article sur le site Mivzak Live dans lequel il fait état de la puissance grandissante de l’Iran dans la région et du danger que cela représente selon lui pour Israël.

Kedar affirme ainsi que le président américain, Donald Trump, n’est pas encore convaincu que l’influence grandissante de l’Iran en Syrie nécessite une vive réponse. Il ajoute aussi : « En dépit des objectifs, foncièrement mauvais, de l’administration Obama, l’ex-président américain, et en dépit de la liste des priorités de l’administration Trump, l’Iran a réussi à devenir le grand vainqueur de la guerre en Syrie. Et personne dans le monde ne réussira à chasser l’armée iranienne de Syrie. Israël, l’Europe et l’Amérique doivent intégrer cette réalité : l’Iran dispose actuellement du contrôle de zones étendues en Irak, en Syrie et au Liban. »

L’expert indique aussi que le Hezbollah est en contact avec l’Iran par voie terrestre et que cela aurait selon lui permis à Seyyed Hassan Nasrallah de s’enhardir face au régime israélien, un régime qui, faut-il le rappeler, a toujours craint le Hezbollah, en dépit de son mur en béton érigé dans les Territoires occupés palestiniens.

Kedar explique aussi dans son article que l’évaluation de la situation régionale ne saurait être la même qu’il y a deux ans. Au lieu de se retrouver face à la Syrie, Israël a désormais la RII pour voisin et le Hezbollah n’est pas selon lui seulement un groupe libanais, mais plutôt « une importante branche de la présence iranienne qui constitue en soi une réelle menace pour Israël ».

Kedar écrit aussi qu’il prévoit que Bachar al-Assad annonce d’ici peu une victoire complète de la Syrie sur le terrorisme, victoire qui selon lui accompagnera celles de l’Iran au Liban, au Yémen, en Irak et en Arabie saoudite. Cette dernière, selon Kedar, sera la grande perdante de la guerre au Moyen-Orient. Kedar annonce aussi une faillite complète de l’Arabie saoudite dans les 5 ans à venir.

L’expert israélien affirme aussi que selon lui, une fois Alep libérée, le fief de Daech se limitera seulement à Raqqa et que la récupération de Mossoul entraînera de facto celle de Raqqa. Pour lui, dans les mois à venir, Bachar al-Assad annoncera sa victoire sur tous les terroristes, comme Daech, l’ASL et autres groupuscules.

Kedar ajoute par ailleurs que la « victoire régionale de l’Iran » est le résultat de plusieurs facteurs qui ont fait pencher sérieusement la balance au profit de Téhéran et au détriment de Riyad : « Le premier de ces facteurs est le rôle décisif qu’a joué la Russie pour Assad, l’allié de l’Iran. Et en face, nous avions Washington qui n’a joué qu’un rôle de téléspectateur sans mettre en application ses promesses que cela soit en matière d’armement des opposants syriens en tant qu’alliés de l’Arabie ou encore ses menaces proférées à l’encontre d’Assad pour avoir utilisé des armes chimiques. »

Pour Kedar, « la victoire régionale de l’Iran » comme il l’appelle, résulterait aussi de deux autres facteurs.

Premièrement, la signature de l’accord nucléaire et « le comportement adopté par les pays européens » envers l’Iran, qui ont montré selon lui que la seule chose qui comptait pour eux était le volume d’argent à investir en Iran.

Enfin, le dernier facteur serait « la mauvaise situation économique » de l’Arabie saoudite, situation résultant des gaspillages faits par Riyad çà et là et qui devrait selon Kedar perdurer encore quelques années pour aboutir finalement à une mise en faillite claire de ce pays d’ici 5 ans.

Enfin, Kedar conclut son article en répétant que la situation actuelle dans la région du Moyen-Orient montre que « l’Iran est le grand gagnant de la guerre syrienne et l’Arabie saoudite le grand perdant ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV