Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné la nécessité d’inspections internationales pour vérifier l’utilisation d’armes chimiques à Khan Cheikhoun en Syrie. À cette fin, il a fait savoir que l’Iran était disposé à coopérer avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
L’ex-directeur général de l’OIAC, Ahmet Üzümcü, a rencontré hier, samedi 1er juillet, le ministre iranien des Affaires étrangères et les deux hommes ont mené des discussions.
Lors de cette rencontre, le ministre iranien, Mohammad Javard Zarif, tout en soulignant que l’Iran était l’une des victimes des armes chimiques utilisées par Saddam Hussein pendant les huit années de guerre imposées à la RII, a dit que son pays était catégoriquement opposé au recours aux armes chimiques dans les conflits.
« La République islamique d’Iran a toujours soutenu qu’aucun pays n’avait droit d’utiliser des armes chimiques dans les conflits, tandis que malheureusement Daech s’en est servi dans ses combats contre la Syrie », a dit le diplomate iranien.
En référence aux récents rapports faisant état de l’usage d’armes chimiques par les forces de l’armée syrienne à Khan Cheikhoun, M. Zarif a mis l’accent sur la nécessité de faire la lumière sur la véracité de l’attaque chimique en mettant sur pied une commission d’enquête.
Ahmet Üzümcü, évoquant l’ancienneté des coopérations entre l’Iran et l’OIAC, a loué la contribution apportée par Téhéran à cette organisation.
Mentionnant la simultanéité de sa visite en Iran avec le trentième anniversaire de l’attaque chimique perpétrée par le régime de Saddam Hussein contre le peuple de la ville limitrophe de Sardasht, il a dit :
« L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, dont je suis le directeur, publie annuellement un communiqué à l’occasion de l’anniversaire des attaques au gaz. »
Ahmet Üzümcü, tout en remerciant l’Iran pour sa contribution à l’OIAC, a affirmé qu’une commission d’enquête était en train de faire le jour sur cette affaire.
