Des financements appropriés pourraient faire de l’Iran une force terrestre dominante au Moyen-Orient, a estimé Kyle Mizokami, analyste des affaires sécuritaires, dans un article publié par le quotidien américain The National Interest.
« Sans l’ombre d’un doute, l’Iran est un pays influent et puissant au Moyen-Orient », a écrit Kyle Mizokami, analyste des affaires sécuritaires dans un article sur la capacité des forces armées de la RII.
Et d’ajouter : « L’Ayatollah Khamenei est le commandant en chef des forces iraniennes. L’Iran dispose de deux forces armées, à savoir l’armée et le CGRI. »
« La protection des frontières est à la charge de l’armée et celle des villes incombe au CGRI. Selon une évaluation faite en 2013 par le Centre d’études stratégiques et internationales, l’Iran dispose de 350 000 forces actives, dont 130 000 soldats de carrière et 220 000 conscrits », poursuit-il.
En allusion à la capacité logistique de l’armée, aux pressions qu’exercent les sanctions sur les forces armées et aux efforts déployés par l’industrie de la défense de l’Iran pour satisfaire aux besoins, Mizokami a écrit : « L’Iran d’aujourd’hui cherche à affirmer sa suprématie dans l’industrie militaire et fabrique des armes. Ce pays prétend avoir construit un char de combat appelé Karrar, une version du char russe T-90 qu’il avait l’intention d’acheter. L’Iran considère le Karrar comme supérieur au T-90. »
« Des milliers d’éléments du CGRI sont en train de défendre l’Ordre islamique en disposant des équipements militaires d’une armée classique. La partie la plus importante du CGRI, ou plutôt de toutes les forces militaires de l’Iran, est la Force Qods du CGRI qui comprend entre 15 000 et 30 000 forces d’élite du CGRI, et de ce point de vue elle ressemble aux forces spéciales américaines. La force Qods du CGRI est capable de mener des combats non conventionnels. Ces forces sont généralement actives dans le cadre des groupes non gouvernementaux comme le Hezbollah et les combattants chiites d’Irak. Elles reçoivent toute sorte d’aide militaire et la formation nécessaire », poursuit cet article.
« Tout comme l’armée chinoise des années 80, l’armée et les autres forces terrestres iraniennes disposent d’une force impressionnante, mais elles demeurent assez mal équipées. Bien que la situation géographique et la démographie de l’Iran constituent des facteurs pouvant dissuader une agression militaire, des financements appropriés pourraient transformer l’Iran, tout comme cela a été naguère le cas pour l’armée de la République populaire de Chine, en une force terrestre dominante au Moyen-Orient », a dit Mizokami en conclusion de son article.