Les groupes de l’opposition extérieure de la Syrie, qui agissaient sur la base du jeu de l’ultimatum, perdent progressivement leur influence, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une réunion avec Ahmad Jarba, chef de l’opposition syrienne (Syrie de demain).
« Ces groupes rebelles de l’opposition extérieure, qui étaient uniquement habitués à agir sur la base de l’ultimatum et qui, pour être honnête, favorisaient plutôt les idées de leurs sponsors étrangers que les intérêts des Syriens, perdent progressivement leur influence », a-t-il déclaré.
Il a toutefois reconnu les efforts déployés par Ahmad Jarba pour résoudre la crise syrienne, notamment à travers l’union de l’opposition. En effet, la coalition nationale « Syrie de demain », créée en 2016 au Caire, a émergé d’une nouvelle tentative d’unir les forces d’opposition libérales sous le parapluie d’une seule organisation.
« Nos efforts sont coordonnés avec les décisions de la communauté internationale selon lesquelles le peuple syrien doit décider lui-même du sort de son pays, d’où la nécessité d’une cohésion sociale », a rappelé le chef de la diplomatie russe.
« L’influence des groupes d’opposition intéressés par le dialogue a augmenté et la Russie cherche à les aider », selon M. Lavrov.
Moscou tente activement de contribuer au processus des prochains pourparlers d’Astana et de Genève. La création de zones de désescalade en Syrie et les pourparlers de paix entre le gouvernement et l’opposition pourraient engendrer une coopération des parties belligérantes dans la lutte antiterrorisme.