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Le roi Salmane d’Arabie propulse son fils au rang de prince héritier du royaume

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite et son fils Mohammed ben Salmane. ©AFP

Le prince Mohammed ben Salmane est devenu mercredi, à 31 ans, héritier du trône saoudien à l’issue d’une ascension fulgurante et dans un contexte de crise ouverte avec le Qatar.

Il remplace ainsi le prince Mohammed ben Nayef ben Abdelaziz, neveu du roi, démis également de ses fonctions de vice-Premier ministre et de ministre de l’Intérieur, en vertu d’un décret royal, relayé par l’Agence de presse saoudienne SPA.

Le décret royal portant nomination du prince Mohammed est tombé, à la surprise générale, à l’aube, ce mercredi 21 juin.

Alors qu’il n’était que vice-prince héritier, Mohammed ben Salmane détenait déjà des pouvoirs exceptionnels pour un homme d’une trentaine d’années.

Pour le Washington Post, cette nomination lève le voile sur les discordes au sein même de la famille des Saoud. Elles auraient commencé en septembre dernier, lorsque Joseph W. Westphal, ambassadeur des États-Unis en Arabie saoudite, se rend à Jeddah pour rencontrer Mohammed ben Nayef. Dès son arrivée, on lui annonce que le roi Salmane désire le voir dans les plus brefs délais.

L’administration Obama était plutôt sceptique à l’égard des hautes autorités saoudiennes, conduisant l’ex-président américain vers une politique de neutralité. Mais la récente visite de Mohammad ben Salmane aux États-Unis, en mars dernier, montre le ralliement indirect de certaines autorités saoudiennes à leur roi et dessine la voie d’un remaniement, écrit le journal américain, qui ajoute :

« Les intérêts américains en Arabie saoudite sont énormes. Depuis 50 ans, cette pétromonarchie du golfe Persique est l’allié stratégique des États-Unis dont les inquiétudes ne sont pas les moindres. La vulnérabilité de l’Arabie, confrontée à des tensions aussi bien internes qu’externes, a fait exploser les dépenses militaires américaines et déclenché deux guerres régionales. »

L’Arabie frôle une confrontation directe entre Mohammad ben Salmane et Mohammad ben Nayef au sujet de l’accession au trône. Mais c’est Mohammad ben Salman qui est victorieux. Jusqu’à présent, les deux hommes entretenaient de bonnes relations avec les États-Unis, mais il semblerait que le temps soit venu pour Washington de trancher le nœud gordien.  

Les différends au sein de la royauté ont atteint leur paroxysme. Mais The Washington Post se demande de quelle manière cette guerre interne est survenue.

Des analystes estiment qu’elle date de l’époque du roi Abdallah, lorsque Salmane ben Abdelaziz Al Saoud prend les rênes du pouvoir en 2015 et ratifie des lois qui mettent le feu aux poudres.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV