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Trump aura-t-elle sa guerre contre l'Iran?

Un soldat de l'armée nationale syrienne observe la ligne frontalière entre la Syrie et la Jordanie. (Photo d'archives)

Depuis l'occupation d'al-Tanf, localité stratégique située sur les frontières syro-irakiennes par les Américains, une confrontation militaire directe entre l'Iran et les États-Unis en Syrie ne relève plus du domaine de l'impossible, d'autant plus que la Maison-Blanche semble faire tout pour la provoquer. 

Derek Harvey(Archives)

Dans un article publié samedi ( le magazine américain bimestriel. NDLR) Foreign Policy dénonce "quelques figures dans l'entourage de Trump" qui poussent ce dernier à "entrer en conflit direct avec l'Iran". Selon la revue, il s'agit d'Ezra Cohen-Watnick, haut directeur du renseignement au Conseil de sécurité nationale américain et du colonel Derek Harvey, haut conseiller pour le Moyen-Orient au sein même de cette instance. Ces deux personnages sont connus pour leurs liens très étroits avec Israël.

"Ces deux personnes font feu de tout bois pour étendre le conflit dans le sud de la Syrie et déclencher une confrontation directe entre les États-Unis d'une part et l'Iran et ses alliés de l'autre. C'est sans doute dans la foulée de leurs conseils que l'aviation US a frappé depuis 19 mai et à plusieurs reprises les forces syriennes et leur allié, le Hezbollah, dans la zone située sur les frontières avec l'Irak", poursuit l'article.

Ezra Cohen-Watnick(Archives)

Et le Foreign Policy d'ajouter : " Les plans que proposent ces deux personnages sont radicaux au point même de mettre en colère le chef du Pentagone, le général Mattis, connu pourtant pour sa ligne de conduite trop dure contre l'Iran. Mattis aurait même endigué à plusieurs reprises la mise en œuvre de leurs idées qui poussent dans le sens d'un embrasement du front des combats contre l'Iran et le Hezbollah dans le sud de la Syrie. En dépit de la position trop anti-iranienne de la Maison-Blanche, les commandants militaires tout comme les diplomates américains sont hostiles à l'idée d'ouvrir un front de guerre plus étendu contre l'Iran et ses alliés."

Foreign Policy explique ensuite le pourquoi de cette réticence :" Les généraux du Pentagone jugent trop dangereuse, toute confrontation militaire directe contre l'Iran, car "les Iraniens et leurs alliés pourront mener la vie dure aux forces américaines aussi bien en Syrie qu’en Irak. En ce sens, le général Mattis, mais aussi le chef d'état-major US, Joseph Dunford et Beth M. McCormick, la diplomate qui supervise l'action de la coalition dite anti-Daech en Syrie, veulent tous que la priorité de Washington aille surtout à la lutte contre Daech."

Les forces de l'armée syrienne et leurs alliés du Hezbollah sont arrivés dimanche 11 juin et pour la première fois dans des localités sur les frontières avec l'Irak, ce qui a été qualifié d'"avancée stratégique" de taille par les experts militaires. Al-Tanf où les Américains ont dressé une première base militaire se trouve sur la route reliant l'Irak au Liban. Al-Tanf se situe aussi sur les frontières avec la Jordanie. 

Vidéo: les forces syriennes et le Hezbollah mènent une ferme bataille contre les terroristes à Deraa dans le sud syrien. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV