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Après Doha, c’est au tour du Koweït d’encaisser les attaques médiatiques de Riyad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les efforts de médiation de l’émir du Koweït (C) entre le Qatar et l'Arabie saoudite lui ont valu une campagne médiatique à la saoudienne. ©Presstv

Les réseaux sociaux et les médias saoudiens braquent cette fois-ci leur viseur sur le Koweït. Leur motif serait les efforts de médiation de l’émir du Koweït entre Riyad, Abu Dhabi et Doha.

La chaîne de télévision privée libyenne Nabaa, diffusée depuis la capitale du Qatar, rapporte que les efforts de l’émir du Koweït, Sabah al-Ahmad al-Jabir al-Sabah, pour régler le conflit des pays du golfe Persique, se sont heurtés à la campagne médiatique des Saoudiens. « On devrait s’attendre donc à une nouvelle bifurcation du conflit, surtout avec ceux qui refusent d’être dominés par Riyad », annonce-t-elle.

L’écrivain et journaliste saoudien Turki al-Hamad dont la parole est contrôlée par les autorités du pays, a affirmé sur Twitter son soutien aux positions du Qatar et du Koweït. « Le Koweït est une mauvaise couverture pour le Qatar », a-t-il ajouté.

Khaled ben Mansour, un membre de la famille des Al-e Saoud, a appelé le Koweït à clarifier sa position envers la campagne médiatique saoudo-émiratie contre le Qatar.

Des attaques ciblées et coordonnées avec l’ex-président de la chaîne Al Arabiya sont également en marche. Lors de la visite de l’émir du Koweït à Djeddah comme médiateur entre Riyad et Doha, Khaled Al-Motrafi a repris une phrase de Martin Luther King : « Le pire endroit de l’enfer est réservé pour ceux qui restent neutres en temps de grand conflit moral. » Il faisait donc explicitement allusion au Koweït.

En réalité, Khaled Al-Motrafi s’est servi de cette citation comme une menace et a partagé sur les réseaux sociaux une vidéo de l’ex-dictateur irakien Saddam Hussein. Au Koweït, il est interdit de parler de Saddam Hussein qui a dévasté cet émirat du golfe Persique lors de son occupation en 1991.

À noter que l’émir du Koweït figure sur la liste des « terroristes » soutenus par le Qatar, qui a été établie par l’Arabie saoudite et les EAU.

Le rapport de la chaîne Nabaa ajoute que comparée à l’Arabie saoudite, la politique du Koweït est plus souple. Depuis plusieurs années, ce pays remplace la Jordanie pour jouer le rôle de médiateur dans les conflits qui opposent les pays arabes du golfe Persique.

Malgré la montée de tension entre Riyad et Koweït depuis que ce dernier est sorti de sous la houlette des Al-e Saoud, ses relations étrangères reprennent un nouveau souffle. Les nouveaux liens du Koweït avec l’Iran et le Qatar en sont une confirmation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV