Le mercredi 7 juin 2017, des terroristes ont attaqué simultanément le Parlement iranien et le mausolée de l’imam Khomeiny. Une troisième équipe aurait été neutralisée avant de passer à l’action dans un autre lieu symbolique de Téhéran. Un dernier bilan confirmé par le centre des urgences de la capitale fait état de la mort de 17 personnes et d’une quarantaine de blessés. Le groupe terroriste de Daech a revendiqué ces attentats à Téhéran.
Le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que les attentats terroristes commis à Téhéran n’auront aucun effet sur la détermination du peuple iranien.
« Le peuple iranien avance, ces jets de pétards n’auront aucun effet sur sa détermination. Ils sont trop petits pour porter atteinte à la volonté du peuple et de ses responsables », a affirmé l’honorable Ayatollah Khamenei lors d’une audience accordée à un groupe d’étudiants à Téhéran.
Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères a dénoncé comme « répugnante » la réaction de Donald Trump aux attentats meurtriers de Téhéran, après que le président américain a affirmé que ce pays accusé de soutenir le « terrorisme » récoltait ce qu’il semait.
« Le communiqué de la Maison-Blanche et les sanctions du Sénat sont répugnants alors que les Iraniens font face à la terreur soutenue par les clients des Américains », a-t-il écrit jeudi sur son compte Twitter.
Parallèlement au communiqué de Trump, le Sénat américain a voté à 92 voix contre 7 mercredi une loi qui impose de nouvelles sanctions à l’Iran, notamment pour « soutien à des actes de terrorisme international ».
Le double attentat terroriste qui a frappé, ce mercredi 7 juin, la capitale iranienne comprend des éléments qui méritent d’être pris en compte.
À peine quelques heures avant les attentats terroristes de Téhéran, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir avait déclaré que l’Iran devrait être puni pour ses interventions dans les affaires des pays de la région. C’est le mardi 6 juin à Paris que le ministre saoudien des Affaires étrangères a menacé la République islamique d’Iran.
Le directeur adjoint du renseignement du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, le général Mohammad Hossein Nejat, a déclaré que les attentats terroristes de Téhéran avaient eu lieu presque deux semaines après un sommet qui avait réuni les pontes du régime saoudien et les responsables américains.
Selon de nombreux analystes, le double attentat de Téhéran du 7 juin présage non seulement une infiltration sécuritaire douteuse en Iran, mais aussi une future guerre dont les opérations suicides seront l’arme fatale et qui embrasera les conflits interethniques. Il est probable que cette guerre soit l’œuvre de l’Arabie saoudite, moteur et principal soutien financier et logistique du terrorisme ; un plan machiavélique concocté sous la houlette des États-Unis.
Luc Michel, géopolitologue, et Mikhail Egorov, journaliste-chroniqueur, s’expriment sur ce sujet.