Le commandant en chef adjoint du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, le général Hossein Salami a évoqué jeudi soir sur un plateau télévisé les détails du double attentat terroriste qui a visé mercredi 7 juin le Parlement et le mausolée de l'Imam Khomeini, deux lieux symboliques de la capitale iranienne.
Le général Salami est revenu sur "la complexité de l'opération" qu'ont menée "avec succès" les forces antiterroristes en" empêchant l'infiltration des terroristes dans l'enceinte du Parlement où ils voulaient commettre une véritable tuerie" avec en toile de fond la prise d'otage des députés. Le général Salami a rendu un hommage aux forces de sécurité et du CGRI qui ont réussi à "mettre en échec ce plan diabolique" en sauvant la vie d’un maximum de civils.
"Les attaques terroristes de Téhéran rappellent les échecs successifs subis par les ennemis de l'Iran dans la région où ils nous combattent par procuration", a affirmé le général avant d'ajouter: " Tout le monde sait, les États-Unis, Israël, le régime saoudien et ses alliés de la région ainsi que certains pays européens s' efforcent de former une coalition dont l'objectif consiste à briser l'axe de la Résistance, mais cet objectif a littéralement échouée en Syrie. Or c’est le groupe terroriste Daech et ses alliés, qui se trouvent dans l'impasse."
Le général Salami est revenu sur "les défaites successives de Riyad dans la région du Yémen en Irak en passant par le Liban : " La récente visite du président US à Riyad ressemblait à une mascarade. Riyad remonté par Trump, a tenté de créer une coalition anti-iranienne, idée qu'ont contestée même certains des participants. Il y en a eu des pays présents au sommet de Riyad qui sont venus nous présenter des excuses."
Le commandant en chef adjoint du CGRI s'est félicité de ce que l'Iran pèse de tout son poids sur la scène régionale et que sa diplomatie soit porteuse. "Les Saoudiens ont très clairement annoncé vouloir déstabiliser l'Iran. Il l'a avoué et prouvé de la sorte qu'ils sont à l'origine des complots sécuritaires qui nous visent. Toutefois il y a un grand écart entre ce qu'ils peuvent faire contre nous et ce qu'ils rêvent de faire contre nous."
Pour le général Salami, le moment choisi par les terroristes, à Téhéran, est bien significatif : "Ce moment coïncide avec un cumul de revers et d'amertume du côté des Saoudiens et de leurs alliés sur la quasi-totalité des scènes régionales. Les terroristes avaient l'intention de perpétrer ces attentats le jour de l’anniversaire du décès du fondateur de la République islamique, Imam Khomeini. Jour où des millions de personnes ont célébré son souvenir au mausolée. Mais des mesures de sécurités accrues les ont empêchés. Et ils sont passé à l'acte quelques jours plus tard et pourtant leur opération était un échec dans la mesure où elle a été commise par quelques résidus de plusieurs cellules terroristes démantelés par nos forces depuis 2015. Ces cellules dont l'une a été identifiée quelques heures avant le double attentat avait l'intention de commettre 50 attaques dans la seule ville de Téhéran. Le fait que les terroristes puissent atteindre sans problème l'entrée du parlement s'explique entre autres par le fait qu'ils étaient Iraniens et que nous sommes loin de vivre comme ailleurs dans un climat ultra sécuritaire."
Le commandant en chef adjoint du CGRI à lance une sévère mise en garde à toutes les parties qui chercherait à défier l'Iran sur le terrain sécuritaire : " C'est un domaine ultra-sensible où nous ne tolérons aucun désordre. Je conseille vivement aux éléments qui comptent nous mettre à l'épreuve sur ce terrain-là, tirer leçon de ce qui vient de se passer. Le moindre faux pas de leur part sera heurté à une très forte réaction de notre part."