Un responsable de l’Unicef a tiré la sonnette d’alarme quant à la propagation rapide du choléra au Yémen.
Geert Cappelaere, directeur régional de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a publié un communiqué, ce samedi 3 juin, afin de mettre en garde contre la situation catastrophique dans laquelle vivent les enfants yéménites.
À l’issue de sa visite au Yémen, Geert Cappelaere a fait part de 70 000 cas de choléra rien qu’en un mois, ajoutant aux 600 Yéménites ayant déjà perdu la vie.
« La propagation rapide du choléra au Yémen laisse prévenir que le bilan des personnes, touchées par le choléra, atteindra les 130 000, dans deux semaines », a affirmé Geert Cappelaere.
Et d’ajouter : « Pendant mon séjour, je me suis rendu à l’un des rares hôpitaux du Yémen où sautaient aux yeux des scènes bouleversantes ; les enfants qui vivaient les derniers moments de leur vie et les bébés, ayant moins d’un kilo, qui luttaient pour leur vie. Certains des enfants que j’ai vus sont morts la même nuit ».
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé que le nombre de personnes mortes du choléra avait atteint les 605 cas au Yémen sachant qu’il y a 65 300 cas de choléra recensés depuis le 27 avril.
Au Yémen, les enfants ayant moins de cinq ans qui souffrent de la malnutrition sont gravement exposés au choléra.
La guerre qu’a déclenchée l’Arabie saoudite en mars 2015 contre le Yémen et le blocus maritime, aérien et terrestre qu’elle a imposé à ce pays rendent de plus en plus difficile la lutte contre le choléra.