Les attaques menées par la coalition dirigée par les États-Unis ont des retombées sur la souveraineté de Damas, a déclaré ce mardi le ministre russe des Affaires étrangères.
« Avec les attaques menées par la coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis contre les forces syriennes, la Syrie se trouve à l’heure actuelle dans une situation des plus alarmantes », a prévenu Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
« Comme vous le savez, non seulement il existe des menaces, mais il est aussi vrai que les forces déployées dans la région sont utilisées à des fins spécifiques », a souligné Lavrov, qui répondait aux questions des journalistes avec son homologue nigérian, Geoffrey Onyeama.
« Je pense que cette situation est très alarmante, car elle a un impact direct sur la souveraineté syrienne », a ajouté le chef de la diplomatie russe.
Dans une autre partie de ses explications, Lavrov a fait le constat suivant : « Bien sûr, ces obstacles devront être éliminés et notre armée contribue à ce processus. »
Selon les informations révélées par Sputnik, les forces de la coalition internationale ont bombardé un convoi syrien le jeudi 18 mai 2017 à al-Tanaf près de la frontière jordanienne. Avec cette attaque, c’est la seconde fois que Donald Trump mène une attaque directe contre Damas en ayant recours aux forces antiterroristes.
Le 6 avril les porte-avions de l’US Navy ont tiré 59 missiles sur la base aérienne de Shayrat dans l’ouest de la Syrie, en qualifiant leur attaque d’avertissement à l’adresse du gouvernement syrien, sur lequel les États-Unis rejettent la responsabilité de l’incident chimique d’Idlib.
Le 16 septembre, les forces aériennes de la coalition internationale dirigée par les USA ont réalisé 4 frappes aériennes dans une zone proche de l’aéroport de Deir ez-Zor, y tuant une centaine de personnes.
Composée de 68 pays, la soi-disant coalition internationale antiterroriste que dirigent les USA a déployé ses forces en Syrie et en Irak où elle se croit tout permis, à un point tel qu’elle n’a pas jugé nécessaire de recevoir l’aval de l’ONU et ni celui du gouvernement syrien.