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Issa Qassem est toujours assigné à résidence

Manifestation à Téhéran, capitale de l'Iran, le 26 mai 2017, en signe de soutien au cheikh Issa Qassem, assigné à résidence à al-Diraz. AFP

 

Un chef de l’opposition à Bahreïn a déclaré que le cheikh Issa Qassem était assigné à résidence et que son enfermement forcé était inacceptable.

Le quartier d’Al-Diraz, à l’ouest de Manama, où se joue depuis quelque temps une partie importante de l’actualité moyen-orientale, s’est transformé en une véritable base militaire. Investi de toute part, le quartier renferme en son sein le dignitaire religieux des chiites de Bahreïn qui est condamné à l’assignation à résidence, après l’embrasement d’une manifestation populaire en sa faveur et contre le régime, la semaine dernière.

Dans une interview avec Al-Mayadeen, un chef de l’opposition qui a requis l’anonymat a récusé tout entretien officiel avec Issa Qassem au sujet de son exil dans un autre pays.

Les activistes politiques et les citoyens interpelés par les forces de la sécurité nationale font l’objet des tortures les plus abominables qui soient, comme le viol.

Les véhicules de l’armée bahreïnie se sont positionnés dans deux axes, à l’extérieur et à l’intérieur d’Al-Diraz. L’étau se resserre autour du domicile du cheikh Issa Qassem. Des forces spéciales assurent 24 heures sur 24 la surveillance des lieux. Les six voies d’accès à la place d’al-Fada sont totalement coupées. Les patrouilles dans tout le quartier et les descentes dans les habitations continuent.

Quatre blindés se sont positionnés devant l’entrée du domicile du cheikh afin d’empêcher le moindre déplacement possible.

Le régime de Manama a prolongé le temps de la coupure d’Internet dans la région, allant de 13h00 à 01h00.

Ces mesures de répression s’imposent alors que les oulémas de Bahreïn avaient appelé la population à manifester en soutien aux familles des martyrs, tués le 23 mai dans une manifestation qui a dégénéré en heurts violents avec les forces de l’ordre.

Les corps des victimes n’ont toujours pas été remis à leurs familles, ce qui est devenu un enjeu emblématique pour le régime des Al Khalifa.

Les familles endeuillées ont publié un communiqué commun dans lequel on peut lire: « Nous persistons à condamner les exactions contre la population qui vont à l’encontre de toute loi internationale et de toute valeur humaine. Nous voulons récupérer les corps de nos enfants martyrisés pour les enterrer selon nos mœurs et coutumes. »

La violation de ce droit est contraire à l’article 52, adoptée en 1975 par la Constitution de Bahreïn. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV