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Bahreïn : Amnesty International entend la voix des contestataires

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Amnesty International appelle à ouvrir une enquête sur les exactions du régime bahreïni. (Illustration)

Amnesty International réclame une enquête indépendante à Bahreïn sur les événements qui se produisent à al-Diraz, près de Manama.

L’organisation Amnesty International réclame l’ouverture rapide d’une enquête indépendante sur l’attaque des forces du régime des Al-e Khalifa contre les manifestants ayant observé un sit-in à al-Diraz, localité où se situe la maison du cheikh Issa Qassem, éminent dignitaire religieux chiite de Bahreïn, ainsi que la traduction en justice de ses auteurs.

Les forces bahreïnies recourent à des méthodes violentes face aux contestataires dans la localité d’al-Diraz près de Manama. ©Pars Today

Se référant à des preuves et documents, Amnesty International a annoncé que les forces bahreïnies avaient recouru à un usage excessif de la force à l’encontre des contestataires dans la localité d’al-Diraz, non loin de Manama, capitale du pays.

Pendant la semaine dernière, les forces du régime de Manama ont assailli les manifestants qui observaient un sit-in devant le domicile du cheikh Issa Qassem, assaut au cours duquel 5 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessés. Des dizaines de contestataires ont également été arrêtés.

Ces actes répressifs du régime des Al-e Khalifa ont déclenché un tollé général au sein du monde musulman.

Toute tentative de prise de contact avec le cheikh Qassem reste sans réponse et aucune nouvelle n’a filtré sur le sort de cet éminent dignitaire religieux chiite et des autres détenus.

Les forces du régime de Manama ont bouclé depuis 11 mois la localité d’al-Diraz.

En réaction au comportement violent du régime bahreïni contre le peuple qui organise des rassemblements pacifiques dans la localité d’al-Diraz, Samah Hadid, directrice des campagnes au sein du bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth, s’est exprimée en ces termes : « Ces évolutions inquiétantes mettent au grand jour les répercussions de l’immunité dont jouissent les forces bahreïnies, qui échappent à toute mise en examen. »

« Il faudrait ouvrir une enquête indépendante et traduire devant la justice les auteurs du meurtre des protestataires, qui recourent à des méthodes arbitraires et injustifiables pour tuer dans l’œuf la contestation populaire », a-t-elle réaffirmé.

« Il revient aux responsables bahreïnis de refréner les forces de sécurité pour qu’elles s’engagent strictement à respecter les critères internationaux et de soutenir le droit à l’organisation de manifestations pacifiques », a-t-elle renchéri.

Amnesty International a également évoqué dans un communiqué les détails du siège militaire de la maison du cheikh Qassem et de l’attaque contre la localité d’al-Diraz qui s’est soldée par plusieurs morts et blessés parmi les citoyens bahreïnis ayant inhalé des gaz lacrymogènes et ayant été atteints par des cartouches de chevrotine tirées depuis quatre hélicoptères.

« Nos renseignements montrent que la police bahreïnie a recouru à la violence et attaqué les manifestations pacifiques du peuple », conclut le communiqué.

Depuis 2011, Bahreïn, petite monarchie du golfe Persique, est le théâtre de contestations générales en raison des politiques répressives du régime en place.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV