Le secrétaire du Conseil de discernement du bien de l'Ordre islamique, Mohsen Rezaï, a réagi à l'attaque terroriste qui a visé lundi soir une salle de concert dans la ville britannique de Manchester faisant 22 morts et 59 blessés. Dans un message publié sur son compte twitter, Rezaï dénonce cet attentat à titre de « conséquence directe de la danse du sabre de Trump avec les chefs d’un État qui finance le terrorisme takfiriste. »
Le secrétaire du Conseil de discernement du bien de l’Ordre islamique, Mohsen Rezaï, a réagi à l’attaque terroriste qui a visé lundi soir une salle de concert dans la ville britannique de Manchester faisant 22 morts et 59 blessés. Dans un message publié sur son compte twitter, Rezaï dénonce cet attentat à titre de « conséquence directe de la danse du sabre de Trump avec les chefs d’un État qui finance le terrorisme takfiriste. »
Le responsable iranien évoquait, en effet, l’étape saoudienne de la tournée du président américain dans la région, soldée par la signature des contrats d’armements d’une valeur de plus de 100 milliards de dollars. Consécutivement à cette tournée marquée par le soutien total de Donald Trump à l’agression militaire saoudienne contre le Yémen et à la présence militaire de Riyad à Bahreïn, plusieurs événements se sont succédé : le Pentagone a bombardé la ville de Maarib au Yémen au nom de la lutte contre al-Qaïda ; le régime de Manama a pris d’assaut le domicile du leader des chiites de Bahreïn, le cheikh Issa Qassem, tuant 2 personnes et blessant plus de 100 autres ; le régime saoudien a intensifié ses attaques contre la région à population chiite de l’est du pays, prenant pour cible l’école théologique de Qatif, ville dont était originaire le leader des chiites saoudiens, Cheikh al-Nimr, exécuté le 2 janvier 2016.
Les analystes politiques relèvent la concomitance de l’attaque terroriste contre une salle de concert à Manchester avec ces trois événements qui n’occupent pour le moment aucune place dans la couverture accordée par les médias occidentaux à l’actualité moyen-orientale. En Arabie saoudite, Donald Trump aurait ainsi donné son feu vert aux régimes inféodés du golfe Persique pour réprimer davantage des minorités confessionnelles, quitte à déclencher une guerre chiite-sunnite dans la région.
Le ministère bahreïni de l’Intérieur vient d’ailleurs d’annoncer le début de la détention du cheikh Qassem, condamné à un an de prison et à une très lourde amende. Déchu de sa nationalité, Qassem a été transféré ce matin dans des conditions extrêmement périlleuses à la prison alors que les rues ne se vident pas des milliers de ses partisans prêts à mourir pour le sauver. Au Liban, le Conseil des oulémas libanais a vivement condamné ce « rapt » et a appelé les Bahreïnis à descendre dans la rue pour « protéger le cheikh Qassem ».
L’Iran avait mis en garde le régime de Manama contre les conséquences tragiques que pourrait avoir l’atteinte à la vie du leader des chiites de Bahreïn qui réclament depuis 2011, dans le cadre d’un mouvement pacifique, les droits partiaires avec le reste de la société. Le régime des Al-Khalifa persécute depuis cette date les chiites de Bahreïn. Des centaines d’entre eux ont été déchus de leur nationalité ou forcés à l’exil.