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Analyste libanais: "le sommet de Riyad, une bulle médiatique"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sommet entre les États-Unis et les pays arabo-musulmans, le 21 mai 2017 à Riyad. ©AFP

Fayçal Abdel Sater, analyste politique et journaliste libanais, qualifie d'"une pure bulle médiatique", les tentatives de l'Arabie saoudite et des États-Unis, au sommet de Riyad, destinées à isoler la République islamique d'Iran.

À l'antenne de l'édition arabophone de la chaîne de télévision BBC, Fayçal Abdel Sater a déclaré que l'Iran était le pays le plus présent au Sommet de Riyad, car il se trouvait bien au cœur des discussions de Donald Trump et des dirigeants arabes.

"Toutes les tentatives effectuées par les dirigeants, présents au sommet de Riyad, pour mettre l'Iran au banc des nations ne sont qu'une pure bulle médiatique et les participants à ce sommet entendaient suggérer qu'ils auraient enregistré une victoire face à l'Iran, mais la réalité est que ces tentatives aboutiront finalement à ce que Washington empoche les pétrodollars des Saoudiens".

Fayçal Abdel Sater, analyste politique et journaliste libanais. (Photo d'archives)

L'analyste libanais a ajouté que les États-Unis n'entendaient pas contrer l'Iran et qu'ils voulaient plutôt exhorter leurs alliés arabes à poursuivre leurs politiques hostiles face à Téhéran.

"Washington fait tout pour que les monarchies arabes voient en l'Iran un ennemi juré, car de cette manière, ni les États-Unis ni leur allié israélien n'auront pas à confronter directement l'Iran. La Maison Blanche n'a jamais cessé de faire pression sur l'Iran et cela ne se limite pas au Sommet de Riyad, mais les Iraniens, en ayant massivement participé aux élections présidentielles, ont prouvé comment soutenir fermement leurs dirigeants".

Nombreux sont les analystes politiques étant d'avis que l'Arabie saoudite souhaite exploiter le déplacement de Donald Trump pour pouvoir exercer une bonne influence dans la région.

Par ailleurs, il existe aussi des analystes affirmant que l'alliance scellée entre les États-Unis et l'Arabie saoudite attisera les tensions, surtout les tensions inter-communautaires.

Dans la foulée, le général retraité saoudien Anwar Eshghi, qui s'est rendu plusieurs fois à Tel-Aviv pour s'entretenir avec les responsables israéliens et normaliser les relations entre l'Arabie et Israël, a récemment qualifié l'Iran du "principal ennemi" des Saoudiens, dans un entretien avec la BBC.

Anwar Eshghi a également déclaré que la visite de Donald Trump en Arabie saoudite allait au détriment de l'Iran et aboutirait à son isolement sur les plans régional et international.   

   

  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV