Le ministre pakistanais de l’Intérieur, Chaudhry Nisar Ali Khan, a annoncé que son pays adopterait des mesures coercitives pour assurer la sécurité de ses frontières avec l’Iran et l’Afghanistan et empêcher l’infiltration des terroristes et des contrebandiers.
Selon Tasnim News, Islamabad va allouer un budget de 80 milliards de dollars aux renforts militaires et sécuritaires dans la province pakistanaise du Baloutchistan.
L’Iran et le Pakistan ont plus de 900 km de frontière commune. Des groupes terroristes soutenus par Riyad, actifs dans la frontière irano-pakistanaise, tirent parti des régions désertiques et inhabitées de la province pakistanaise du Baloutchistan desquelles ils fomentent des attaques avant de s’enfuir vers le Pakistan.
Suite à l’assassinat de plusieurs gardes-frontières iraniens par les tirs des terroristes depuis le territoire pakistanais, le mois dernier, le chef d’état-major interarmées, le général Mohammad Hossein Baqeri, a annoncé que l’Iran se réservait le droit de viser n’importe quel groupe représentant une menace pour la sécurité du pays, où qu’il se trouve.
Pour Tasnim News, les mesures de sécurité adoptées par le Pakistan résulteraient des avertissements de Téhéran.
Nombre de groupes terroristes affiliés au gouvernement saoudien ont réagi aux déclarations du brigadier-général Baqeri qu’ils ont jugées « menaçantes » pour Islamabad.
Or, le Pakistan, aussi, a souvent attaqué les repaires du groupe terroriste Jamaat-ul-Ahrar en Afghanistan, se réservant le droit légitime de viser ses ennemis.