Le ministre iranien des Affaires étrangères a présenté ses condoléances à l’occasion de la mort de dix gardes-frontières iraniens tués, mercredi 26 avril au soir, par des terroristes du groupe takfiriste Jaïsh al-Adl, à Mirjaveh, proche de la frontière de la région du Sistan-et-Baloutchistan avec le Pakistan.
Dans un message, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a déclaré:
« Je présente mes sincères condoléances aux familles des gardes-frontières courageux et innocents de l'Iran, tués en martyr par des terroristes armés. Je compatis à votre douleur et à votre peine, je vous rassure que la diplomatie iranienne ne ménagera aucun effort pour poursuivre cette affaire par voie diplomatique et punir les auteurs de ce crime terroriste. »
Les terroristes takfiristes ont pris pour cible de leur attaque la patrouille des gardes-frontières iranienne depuis le territoire pakistanais. Une dernière attaque du genre remonte à 2015, lorsque des terroristes se réclamant de Jaïsh al-Adl s'étaient infiltrés sur le territoire iranien avant de prendre pour cible de leur attaque éclair des gardes-frontières et provoquant la mort de 8 d'entre eux.
Les autorités iraniennes reprochent au gouvernement pakistanais son laxisme envers ces groupuscules financés par Riyad dont l'idéologie wahhabite "infecte le monde entier" et "menace la stabilité internationale". Au bout des mois de tergiversations, le Parlement pakistanais a finalement décidé d'autoriser un ancien général pakistanais, le général Raheel Sharif, à diriger la coalition pro Riyad qui agresse depuis 2015 le Yémen.
Le Pakistan avait toutefois affirmé que sa décision de nommer l'un de ses généraux à la tête de la coalition ne signifiait guère un acte hostile contre qui que ce soit. Mais l'attaque meurtrière de la nuit dernière contre les militaires iraniens, au nombre desquels figuraient trois officiers, "attaque qui ne restera sans réponse", risque de renforcer l'hypothèse d'une " volonté pakistanaise" de nuire aux relations Téhéran-Islamabad et ce, dans le sens des intérêts d'une Arabie saoudite qui a fait du Pakistan un terreau où faire fuiter son idéologie nocive.