Bien que certains analystes parlent d’un recul du Hamas de la lutte armée suite à la modification de certaines clauses de ses statuts, un haut membre du mouvement palestinien a insisté sur la poursuite de la résistance jusqu’à la libération de la Palestine.
Dans un discours à Gaza, Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que le mouvement continuerait ses efforts pour libérer totalement les territoires palestiniens.
« Nos principes font partie de notre religion, nous ne renoncerons pas à défendre les droits des citoyens palestiniens, qu’ils soient musulmans ou chrétiens, et nous ne renoncerons pas à une parcelle de notre terre sacrée », a ajouté Al-Zahar cité par le site El Nashra.
Il semble qu’Al-Zahar ait répondu aux préoccupations de certains groupes de résistance palestiniens quant à la nouvelle charte politique du Hamas, en disant que le Hamas reste engagé à libérer la Palestine.
« Après la libération de la Palestine jusqu’aux frontières de 1967, nous irons libérer les territoires de 1948 et il n’y aura aucun compromis », a-t-il déclaré.
Alors que certains ont interprété le nouveau document comme un changement fondamental de la stratégie du Hamas, le mouvement de la résistance islamique ne l’a jamais présenté comme l’annulation de ses statuts de 1988 qui appellent à la libération de la Palestine. Al-Zahar l’a d’ailleurs confirmé explicitement lors de son discours à Gaza.
Pour répondre aux critiques concernant la formation d’un État palestinien à l’intérieur des frontières de 1967, Al-Zahar a souligné que les principes immuables du mouvement étaient clairs. « Nous ne reconnaissons pas Israël ; nous ne reconnaissons pas l’appartenance des terres occupées en 1948 à Israël », a-t-il ajouté.
« Par conséquent, il n’y a pas de contradiction entre ce que nous avons dit dans le nouveau document et la promesse que nous avons faite devant Dieu dans notre charte publiée en 1988 », a-t-il conclu.
Lundi dernier, Khaled Machaal a dévoilé le nouveau document politique du Hamas. Cette nouvelle version soutient la formation d’un État indépendant palestinien à l’intérieur des frontières de 1967.