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Comment Damas ripostera face à une offensive jordanienne?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un char de l'armée syrienne à Deraa (Archives)

Il va sans dire que les agissements des troupes jordaniennes sur les frontières sud de la Syrie pourraient déboucher sur une confrontation militaire avec l'armée syrienne.

Cette confrontation risque de profiter plus à Israël qu'à la Jordanie. En effet, le régime de Tel-Aviv s'en est régulièrement pris, ces deux derniers mois, à l'armée syrienne et à ses positions, sans grand succès.

Dans le nord, la guerre contre l'État syrien a tourné au fiasco, malgré les efforts considérables d’Ankara et ses alliés pour libérer Alep, c’est l'armée syrienne et ses alliés qui ont réussi cet exploit. À présent, les israéliens cherchent à sauver leurs intérêts dans le sud. Les stratèges militaires estiment que l'avenir de la guerre en Syrie se jouera dans les provinces de Quneitra, de Deraa et de Sweida. Et ils évoquent une raison très simple : la proximité de ses provinces avec Israël et le fait que la guerre déclenchée contre la Syrie depuis 2011 n'a tout compte fait qu'un seul objectif : faire imploser la Syrie, affaiblir le Hezbollah et faciliter les objectifs expansionnistes d'Israël.

Mais quels sont les dangers d'une offensive contre ces trois provinces ?

Les provinces précitées se trouvent à proximité de Damas et de sa région : en ce sens, même la plus petite action militaire dans le sud de la Syrie pourrait s'avérer être d'une grande utilité pour Israël. Les stratèges militaires n'écartent donc pas la possibilité que l'offensive à venir se situe quelque part sur les hauteurs du Golan occupé, surtout des localités où Israël soutient aussi bien les terroristes takfiristes d'al- Nosra que Daech. 

Que peut faire la Syrie contre cette offensive ? 

Au regard de la région où le risque d'une guerre est élevée, le facteur "Résistance" occupe une place de choix : jeudi à l'occasion d'un discours dédié à l'un des hauts commandants du Hezbollah tué en Syrie, le secrétaire général du Hezbollah a implicitement évoqué les atouts dont dispose son mouvement pour contrer une action militaire israélienne contre la Syrie qui passerait par la Jordanie interposée. 

Nasrallah a évoqué le projet israélien de la construction d'un haut mur en béton qui s'étendrait depuis Naqoura jusqu’à Jabal al Cheikh : " un projet qui n'en est pas à ses débuts dans la mesure où Israël s'en fait une spécialité tant est multiple le nombre de murs construits par les israéliens, murs qui n'ont pas vraiment servi à la protection du régime israélien ".

Nasrallah est revenu ensuite sur l'infiltration il y a quelques jours d'un simple citoyen libanais en territoire israélien, et la facilité avec laquelle ce dernier s'est rendu dans l'une des colonies israélienne :"  la construction des murs est presque un aveu d’impuissance, un aveu d'échec en termes sécuritaires. Et dire que le "grand Israël aurait dû s'étendre du Nil à l'Euphrate ! " 

Selon Nasrallah, l'époque où Israël faisait peur aux Arabes est révolue : personne n'a peur d'un régime israélien qui se cache derrière les murs… qui a du mal à gérer la peur des colons, leur phobie de voir les forces de la Résistance resurgir du néant et débarquer un jour en plein cœur d'Israël... Toute guerre à venir contre la Résistance se déroulera en Israël pas en territoire arabe". Cette idée concerne aussi la Syrie : toute offensive américano-israélienne contre le sud syrien, qu'elle implique ou non l'armée jordanienne aura des répercussions qui se feront sentir sur les territoires occupées de la Palestine....

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV