Dès son arrivée en Israël, le chef d'état-major des forces armées américaines, Joseph Dunford, s'est entretenu avec les autorités israéliennes de ce qu'il qualifie de "préoccupation commune au sujet de l'influence iranienne au Golan".
Le général qui se trouve sur place pour préparer la visite en Israël mardi du président Trump a affirmé que son pays "s'inquiète de la présence de l'Iran et du Hezbollah près des frontières israéliennes".
Selon le site Starbase qui rapporte cette information, ce qui inquiète le plus Joseph Dunford, c'est la présence de l'Iran "à titre de garant de la trêve dans le sud de la Syrie et surtout le long des frontières avec Israël surtout au niveau du Golan".
" Et oui, nous sommes inquiets de voir les Iraniens et les groupes qu'ils soutiennent comme le Hezbollah opérer près des frontières avec Israël ", a-t-il dit en donnant la "raison" aux Israéliens pour qu'ils en soient eux aussi inquiets.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, c'est Israël qui a constamment violé l'accord de cessation des hostilités sur ses frontières avec la Syrie, frappant à plus d'une vingtaine de fois les positions de l'armée syrienne. Israël a même très clairement annoncé vouloir aller à rebours du droit internationale et des résolutions onusienne, en "annexant le Golan" occupé à son territoire.
Outre le soutien massif de Tel-Aviv aux terroristes takfiristes, le régime israélien projette de créer un "État druze" au Golan occupé comme préalable au démembrement de la Syrie. Dans ce contexte, c'est plutôt à Damas et à ses alliés d'être inquiets d'avoir à faire à un régime agresseur "qui bénéficie d'une impunité totale".
Dunford, accueilli pour la troisième fois en l'espace d'un mois en Israël, a aussitôt après son arrivée, été accueilli par son homologue sioniste Gadi Eizenkot et a passé en revue les troupes israéliennes.
Des informations concordantes font état d'une intensification des agissements militaires sur les frontières du sud de la Syrie: la Jordanie, Israël et les États-Unis accompagnés par la Grande-Bretagne semblent être prêts à lancer une vaste offensive contre la province de Deraa où sont positionnés le Hezbollah et l'armée syrienne.