La candidate du Front national (FN) aux élections présidentielles françaises, qui cherche à barrer la route à la victoire du candidat d’En Marche ! Emmanuel Macron, a appelé les sympathisants du candidat vaincu de la « France insoumise » Jean-Luc Mélenchon à voter pour elle.
Une semaine après l’annonce des résultats du premier tour du scrutin présidentiel et la qualification de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron au second tour, la candidate de l’extrême droite a demandé aux partisans de Jean-Luc Mélenchon de laisser de côté les divergences et de voter pour elle le dimanche 7 mai.
Dans une vidéo publiée sur Twitter, le vendredi 28 avril, la candidate du Front national s’est adressée directement aux électeurs du candidat Jean-Luc Mélenchon, défait au premier tour de la présidentielle, le 23 avril.
« Mettons les querelles et divergences de côté. Il n’est pas possible de laisser les manettes de la France à Emmanuel Macron », déclare Marine Le Pen, cité par l’AFP.
Le projet du candidat d’En marche ! est « aux antipodes de celui qu’ils ont soutenu », estime celle qui est arrivée deuxième au premier tour de la présidentielle, derrière M. Macron. « Tournons la page », leur a-t-elle lancé.
Les tentatives de Marine Le Pen visant à recueillir plus de voix possibles au second tour de l’élection interviennent alors qu’après l’annonce des résultats du premier tour, elle avait encore appelé tous les électeurs, dont les sympathisants du candidat défait François Fillon, à voter pour elle. Et ce, alors que dès l’annonce des résultats du 23 avril, aussi bien François Fillon que le candidat déchu du Parti socialiste Benoît Hamon ont tous les deux appelé leurs partisans à voter Macron en vue d’empêcher l’accès de Marine Le Pen au Palais de l’Élysée.
Alors qu’Emmanuel Macron (24,01 %) a pris le meilleur sur Marine Le Pen (21,3 %) au premier tour de la présidentielle, les deux finalistes se disputent désormais le report des voix des candidats qu’ils ont battus, à savoir François Fillon (20,01 %), Jean-Luc Mélenchon (19,58 %), Benoît Hamon (6,36 %) et Nicolas Dupont-Aignan (4,70 %).