Le Trésor américain a placé 271 employés d’un centre syrien d’étude et de recherche scientifique sur sa liste de sanctions, en les accusant d’être impliqués dans la prétendue attaque chimique du début du mois d’avril à Idlib en Syrie.
Les États-Unis refusent toujours une enquête indépendante, mais continuent de faire comme si la responsabilité du gouvernement de Damas dans l’empoisonnement au gaz toxique de dizaines de civils à Khan Cheikhoun en Syrie était établie.
Le ministère russe de la Défense a annoncé que les forces syriennes étaient prêtes à un cessez-le-feu à Khan Cheikhoun afin de permettre l’entrée en toute sécurité des experts internationaux dans la région.
Le 4 avril, des sources affiliées aux groupes armés de « l’opposition syrienne » ont fait état de la survenue d’une attaque chimique dans la ville de Khan Cheikhoun située au sud de la province d’Idlib. Sans qu’aucune preuve ne soit établie, l’ensemble des personnalités politiques et des médias de l’Occident ont accusé très vite Damas pour cette attaque qui a fait 100 morts et 400 blessés.
Les accusations des États-Unis interviennent alors que Damas a détruit en 2013, sous la supervision de l’ONU, toutes ses armes chimiques, dans le cadre d’un accord signé le 14 septembre 2013 entre les États-Unis et la Russie. Le même jour, le président Bachar al-Assad avait fait adhérer son pays à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques.
La Russie et l’Iran ont demandé la semaine dernière à l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) de mettre en place une nouvelle équipe chargée d’« établir si des armes chimiques ont été utilisées à Khan Cheikhoun et comment elles ont été livrées sur le site de l’incident présumé ».
Le 20 avril 2017, l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques, OIAC, a rejeté la proposition de Moscou et de Téhéran de mettre en place une nouvelle équipe chargée d’enquêter sur l’attaque chimique présumée en Syrie début avril.
Le projet de texte russo-iranien visait notamment à établir in situ si des armes chimiques avaient bien été utilisées à Khan Cheikhoun, ainsi qu’à déterminer si elles avaient bien été larguées sur la ville ou si elles faisaient partie d’un dépôt contrôlé par des terroristes.
Par ailleurs, Robert D. Steele, un ancien officier de l’Agence centrale de renseignement américain (CIA) a déclaré que l’Arabie saoudite et Israël s’étaient chargés de la gestion financière de l’opération de Khan Cheikhoun en Syrie afin d’accuser le gouvernement syrien d’usage d’armes chimiques.
François Belliot, auteur de Guerre en Syrie, le mensonge organisé des médias et des politiques français, et Antoine Charpentier, analyste politique, interviennent sur ce sujet.