Alors qu’Israël dit se préparer à participer à une « vaste offensive » contre le sud de la Syrie dans l’objectif d’y créer « un Golan bis », quitte à l’annexer d’ici quelques années, les fuites en provenance de l’armée israélienne sont alarmantes. Une source a ainsi affirmé que « plus de 7000 soldats israéliens désertaient chaque année leur caserne avant que leur service militaire ne s’achève ».
Cité par le journal libanais Al-Akhbar, Haaretz souligne « le désir de plus en plus perceptible des jeunes Israéliens de fuir le service militaire » qui est obligatoire en Israël. La source en question reconnaît la « défection massive de soldats israéliens », un « phénomène auquel l’armée israélienne n’a pas pu faire face ». « La hiérarchie militaire a mobilisé tous ses moyens pour enrayer la défection des soldats, mais elle a complètement échoué », ajoute-t-elle.
Haaretz avance même des chiffres bien précis : « 14,6 % des garçons qui entrent au service militaire font défection contre 7,5 % pour les filles qui quittent prématurément l’armée. D’ailleurs, les jeunes invoquent toute sorte de prétextes, comme le stress et la maladie, pour quitter l’armée avant terme. »
Les analystes militaires israéliens ont relevé depuis bien longtemps, c’est-à-dire depuis 2014 et la déconfiture d’Israël contre Gaza, que la principale faille dont souffre l’armée israélienne, c’est son contingent terrestre : en effet, le simple fait d’avoir une aviation performante, comme cela est le cas du régime israélien, ne suffit pas à assurer la victoire militaire à une armée, surtout s’il s’agit de combats asymétriques auxquels les soldats israéliens ne sont pas préparés. C’est dans ces conditions que l’armée israélienne s’apprête à lancer une vaste offensive contre le sud de la Syrie aux côtés de la Jordanie et des États-Unis. Israël a investi depuis 2011 sur les terroristes takfiristes, surtout dans la région stratégique du Golan, pour s’en servir à titre de « contingents terrestres ». Reste que cette option non plus n’a pas résisté à l’épreuve des faits, les groupes terroristes ayant été vaincus sur la plupart des fronts et s’étant montrés incapables de se coaliser.