Avec le slogan de « Porter la voix de l'espoir pour la France et l'Europe», le candidat d’« En marche », Emanuel Macron, arrive en tête au premier tour et se projette au second tour. Sa rivale, Marine Le Pen, candidate du FN, qui arrive derrière Macron, a « tendu la main aux patriotes », dans son discours en réaction aux premiers résultats provisoires.
Emmanuel Macron s'est fait acclamer dimanche soir, le 23 avril, devant ses supporteurs fêtant sa qualification au second tour.
« En une année, nous avons changé le visage de la vie politique française » s’est-il félicité dimanche soir, cité par l’AFP, souhaitant « réunir tous les Français » et porter "la voix de l'espoir pour la France et pour l'Europe.
Emanuel Macron a ensuite remercié les candidats malheureux, François Fillon et Benoit Hamon, qui ont appelé à voter pour lui au second tour.
Sa rivale, Marine Le Pen invoque, elle, la "libération du peuple français d’élites arrogantes".
"Il est temps de libérer le peuple français d'élites arrogantes qui veulent lui dicter sa conduite. Car oui, je suis la candidate du peuple » a-t-elle lancé n'hésitant à poursuivre sa même rhétorique autour des thèmes chers au parti d'extrême droite.
Aux mêmes moments, plusieurs centaines de jeunes se sont rassemblés dimanche soir à l'annonce des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, contre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, sur la place de la Bastille à Paris. Des échauffourées ont éclaté, faisant des dégâts matériels ainsi que deux blessés.
Marine Le Pen, qualifiée pour le second tour de l'élection présidentielle face à Emmanuel Macron, a jugé dimanche le résultat du premier tour "historique", indiquant qu'une "première étape est franchie". Le second tour sera le choix entre "la grande alternance" et "la dérégulation", a-t-elle affirmé dans une déclaration de moins de cinq minutes prononcée depuis son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Selon les estimations de plusieurs instituts de sondages, Emmanuel Macron est arrivé en tête (23-24%) devant la candidate FN (21,6-23%).
"Vous avez reposé sur moi désormais la responsabilité immense de la défense de la nation française, de son unité, de sa sécurité, de sa culture, de sa prospérité et de son indépendance", a encore affirmé Mme Le Pen, exprimant sa "plus profonde gratitude" à ses électeurs. Selon elle, les Français devront désormais choisir entre "une dérégulation totale, sans frontières et sans protections", et "la France, des frontières qui protègent nos emplois, notre pouvoir d'achat, notre sécurité, notre identité nationale". La "grande alternance" qu'elle propose est celle qui mettra au pouvoir "d'autres politiques, d'autres visages", a-t-elle encore affirmé. Attaquant Emmanuel Macron, elle a estimé que "ce n'est évidemment pas avec l'héritier de François Hollande et de tous les échecs de ce quinquennat catastrophique que cette alternance tant attendue viendra". La candidate du Front national a lancé "un appel" aux "patriotes sincères" pour "sortir des querelles périmées, des a priori et des ressentiments".
Quant a Emmanuel Macron : "On tourne clairement aujourd'hui la page de la vie politique française".
Mohamed Tahiri, membre de l'UPR, Alain Benajam, président du Réseau Voltaire France et André Michel Chanclu, analyste politique s'expriment sur le sujet.