Leur date de consommation est visiblement expirée : alors que les États-Unis et leurs alliés kurdes se sont emparés de l'aéroport de Tabqa et les Américains disent en avoir fait une base militaire, la plus grande qu'ils détiennent au Moyen-Orient, Daech annonce l'exécution d'un bon nombre de ses chefs à Raqqa.
« Chaque fois que Daech se voit dans l'embarras à Raqqa, il exécute un grand nombre de ses chefs, ceux surtout qui ont perdu leur moral et confiance en soi et qu'ils se mettent à désobéir », ont commenté les Kurdes des Forces démocratiques syriennes qui, appuyées par Washington, avancent vers Raqqa.
Selon le site web du journal émirati Al-Ittihad, des sources de renseignement ont annoncé de très fortes divergences au sein de Daech à Raqqa : en effet les terroristes locaux auraient perdu leur confiance en leurs complices d'origine étrangère et surtout centre-asiatique, appelés "al-Mouhajirine". Ils les accusent d’espionner pour le compte de la coalition internationale et des Forces démocratiques syriennes qui encerclent désormais Raqqa, contrôlant toutes les voies donnant l'accès à cette ville.
Depuis que les Forces démocratiques syriennes, soutenues par Washington ont commencé de s'approcher de Raqqa, des centaines de chefs de Daech, ont pris la fuite, se dirigeant vers Mayadin située à 50 kilomètres du sud-est de Deir ez-Zor.
Des analystes qui suivent de près la nouvelle stratégie US en Syrie estiment que les terroristes de Daech formés et nourris par les services de renseignement occidentaux et leurs alliés arabes ont désormais l'ordre de quitter Raqqa et de se replier dans la province pétrolifère de Deir ez-Zor. Ceux des terroristes qui n'obtempéreraient pas sont condamnés et devront mourir.