Le coup d’envoi du premier tour de la présidentielle a été donné samedi 22 avril par certains électeurs d’outre-mer, la métropole devant attendre dimanche pour départager les onze candidats de ce scrutin placé sous haute sécurité après l’attaque des Champs-Elysées.
Le scrutin s’est ouvert 12 heures à Paris – 8 heures locales – à Saint-Pierre-et-Miquelon. À 13 heures a suivi la Guyane, où le mouvement social en cours depuis plus d’un mois s’est achevé vendredi soir avec la signature d’un accord. Les Antilles ont voté à partir de 14 heures, la Polynésie de 20 heures, avant Wallis-et-Futuna et la Nouvelle Calédonie. Les Français vivant sur le continent américain votaient, eux aussi, samedi.
Selon le tout dernier sondage portant sur le résultat de l'élection présidentielle 2017, un sondage Odoxa pour Le Point mené auprès de 2500 personnes, Emmanuel Macron était toujours en tête des intentions de votes pour le premier tour avec 24,5%. Il devance Marine Le Pen qui progresse d'un point et passe à 23%.
François Fillon et Jean-Luc Mélenchon sont tous les deux crédités de 19% et sont coude-à-coude pour la troisième place. Benoît Hamon enregistre 7,5% d'intentions de vote, ce qui le relègue loin derrière. Nicolas Dupont-Aignan (4,5%), Philippe Poutou (1%), François Asselineau (1%), Jean-Lassalle (0,5%), Nathalie Arthaud (0%) et Jacques Cheminade (0%) ferment la marche.
Ce sondage, dévoilé juste avant la fin de la campagne officielle, a été mené après l'attentat des Champs-Elysées, souligne l'institut de sondage. Le scrutin présidentiel se déroule en France dans un climat sécuritaire. À la veille du 1er tour de la présidentielle française, un individu dangereux, portant sur lui une arme blanche, a été arrêté à la gare du Nord de Paris où un mouvement de panique s’est emparé de la foule. Selon RT, l’incident a eu lieu précisément à 15 h 30 et le porte-parole de la SNCF a déclaré à Reuters qu’aucune personne n’avait été blessée dans cet incident.
De même, un rassemblement organisé par des syndicats et des étudiants a dégénéré, à la veille du premier tour du scrutin.
La manifestation « Premier tour social », qui aurait rassemblé environ 2 000 personnes à Paris le 22 avril, selon les organisateurs, a viré à l'affrontement en cours d'après-midi.
Les forces de l'ordre, déployées en nombre, ont été prises pour cible par des individus, pour la plupart cagoulés, qui les ont ciblées avec des projectiles, notamment des fumigènes et des bouteilles. La police a rétorqué en envoyant du gaz lacrymogène pour disperser les activistes.
Des tags sur lesquels on pouvait lire «Le pavé comme seul bulletin de vote», ou encore «La police assassine», ont été dessinés par des manifestants sur des abris bus et des façades.
Quelques jours après une fusillade sur les Champs-Élysées, dans laquelle un policier est décédé, le scrutin du 23 avril se déroule dans un contexte particulièrement tendu. Outre la menace terroriste, la police avait mis en garde, dans une note interne, quant à la possibilité de manifestations violentes après l'annonce des résultats.
Avec Le Monde, Le Point et RT