Hier, jeudi 20 avril, le ministre américain de la Justice a annoncé que l’arrestation de Julian Assange était désormais une « priorité » de l’administration américaine, qui se bat en ce moment et plus que jamais contre les fuites d’informations classées secrètes.
Jeff Sessions a déclaré hier lors de sa conférence de presse que les fuites étaient devenues très nombreuses et incontrôlables : « C’est une affaire qui dépasse tout ce que je connais. Nous avons des professionnels qui sont dans la sécurité aux États-Unis depuis des années et qui sont choqués par le nombre de fuites, dont certaines très sérieuses. Nous allons chercher à mettre certaines personnes en prison. »
En effet, des médias américains rapportent ces derniers jours, en citant des responsables, que l’administration Trump est sur le point de recenser les chefs d’inculpation à porter à l’encontre de Julian Assange.
C’est ainsi que The Washington Post a écrit que ces derniers jours, des procureurs avaient rédigé les chefs d’accusation à porter contre Assange et les autres agents de WikiLeaks, à savoir, le complot, le vol de biens publics, la violation de la loi fédérale contre l’espionnage, etc.
Julian Assange, 45 ans, est réfugié à l’ambassade équatorienne à Londres depuis 2012, dans l’espoir d’échapper à un mandat d’arrêt européen pour un viol présumé en Suède qu’il nie.
Il pourrait donc être extradé aux États-Unis où il encourt une lourde peine de prison. Il est à l’origine de la publication en 2010 de documents classés secrets de nature diplomatique et militaire portant sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan.
Le nouveau chef de la CIA, Mike Pompeo, a condamné vigoureusement la semaine dernière le site WikiLeaks en le qualifiant de « service de renseignement hostile », de menace pour les démocraties et d’allié des dictateurs.
Avec La Presse