À quelques dix ans d’intervalle, le même schéma se reproduit : le coup Bush-Blair a envahi l’Irak, le duo Trump-May s’apprête à s’en prendre à la Syrie. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson a annoncé mardi que Londres pourrait accompagner Washington dans ses prochaines attaques sur la Syrie.
« Je crois, même si je confirme que la décision n’a pas encore été prise, que si une demande [d’attaque sur la Syrie] venait à être adressée au Royaume-Uni, il serait, je pense, très difficile d’y répondre non ! » ; a expressément déclaré Boris Johnson. »
Selon le journal Independant qui a rapporté l’information, le parlement britannique avait pourtant voté non à la participation du Royaume-Uni à la coalition américaine dite « anti-Daech » en 2013.
Johnson a par ailleurs annoncé au parlement que Londres avait été mis au courant par l’administration Trump, un mois avant l’attaque lancée sur la base d’Al-Shayrat. Mardi, la Première ministre britannique a surpris tout le monde en annonçant des élections anticipées qui, selon elle, « pourraient aplanir le terrain à la mise en œuvre du Brexit ».
Les commentateurs affirment pourtant que le fait d’appliquer le Brexit n’est qu’un seul aspect de cette décision. En s’adonnant la majorité parlementaire, May entend faciliter l’intervention militaire britannique en Syrie. Le Parlement britannique a rejeté en juillet 2013, la motion du Premier ministre de l’époque David Cameron qui défendait le principe d’une intervention en Syrie en réponse à l’usage présumé d’armes chimiques dont il accusait Damas.
Le plan militaire américain en Syrie vise, selon Al-Akhbar ,à vaincre Daech, à écarter Assad du pouvoir de force ou de gré et à répartir la Syrie en plusieurs pays autonomes à caractère confessionnalise.
Dans une partie de son discours, le ministre britannique est revenu sur un autre dossier qui illustre la synergie Londres-Washington, celui de la Corée du Nord et il a appelé la Chine à user de son influence sur la Corée du Nord en ajoutant que Pyongyang « était sur le chemin de l’auto-destruction ».