Six ans et demi après le début de la crise en Syrie, on peut dire avec certitude que les calculs du triangle américano-israélo-saoudien sur la Syrie ont échoué.
Dans des circonstances diverses, les autorités américaines, israéliennes ou saoudiennes ont prétendu que les jours d’Assad à la tête du gouvernement syrien étaient comptés. Cette prétention s'est pourtant révélée être un simple verbiage de leurs allégations répétitives.
« Personne ne s’attendait à une telle résistance de la part du président syrien Bachar al-Assad », a confié, à ce sujet, une source israélienne au site d’information Walla.
Contrairement à ce que l'on espérait, Assad ne s'est pas contenté de libérer des villes côtières dans le cadre des négociations. Il ne s’est d'ailleurs jamais retiré de Damas. Le président syrien reste déterminé à reprendre tous les territoires syriens, ajoute cette source.
Se référant à des sources occidentales, le site d’information israélien Walla reconnaît que l’attitude du président syrien a nettement désemparé les services d’espionnage de l’Occident ; « d’autant plus qu’il a réussi à préserver son alliance avec les alliés, dont l’Iran et le Hezbollah et à créer une ceinture de sécurité autour de Damas et des villes côtières de la Syrie. »
En réalité, les responsables politiques à avoir présagé le départ d’Assad ne sont pas rares. En octobre 2012, l’ancien président des États-Unis, Barack Obama, a prétendu qu’Assad partirait en l’espace de quelques jours. L’ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak avait lui aussi prétendu en 2011 que Bachar al-Assad serait prochainement supprimé de la scène politique syrienne et que son départ porterait un coup dur à l’axe Iran-Hezbollah.
Et bien que tous ces calculs anti-syriens aient été déjoués, Israël suit encore aujourd’hui une approche selon laquelle un renversement du gouvernement d’Assad assurera les intérêts stratégiques de Tel-Aviv et affaiblira l’axe de la Résistance.