Selon le journal russe Nezavissimaïa Gazeta, 36 des 59 missiles Tomahawk tirés sur la base aérienne syrienne de Shayrat, près de Homs, auraient été détruits par la Russie.
Al-Sumaria, qui rapporte cette information, fait aussi référence à une version des faits très différente du département américain de la Défense, qui avait annoncé avoir tiré 59 missiles sur la base de Shayrat, dont 58 auraient atteint leur cible.
Dans les heures suivant la frappe US, le ministère russe de la Défense a affirmé que la base aérienne en question avait été atteint par 23 missiles Tomahawk. Cela suscite une grande question : qu’est-il advenu des 36 autres missiles de croisière US ?
Pour le journal russe, « ces missiles auraient été détruits en vol par les chasseurs syriens ». La Nezavissimaïa Gazeta écrit : « Les missiles qui n’ont pas atteint Shayrat n’ont été détruits ni par les S-300 ni par les S-400, des batteries de missiles déployés sur la base de Hmeimim et de Tartous. Il est peu probable d’ailleurs que ces batteries soient entrées en fonction, car les Tomahawk américains ont été tirés depuis une région bien éloignée du lieu de déploiement des S-300 et S-400. »
Et le quotidien d’ajouter : « À vrai dire, il n’a pas été possible que la mission d’interception des missiles de croisière américains soit accomplie par les batteries de missiles antiaériennes syriennes ou russes. Au contraire, ce seraient fort probablement les Soukhoï 35 et les Soukhoï 30SM qui auraient tiré des missiles air-air et des obus de mortier sur les Tomahawk. De surcroît, les missiles de croisière en question pourraient avoir été neutralisés par les systèmes de brouillage à bord des Soukhoï. »
La Nezavissimaïa Gazeta poursuit : « En effet, les Américains auraient dû tirer 36 missiles de croisière depuis l’USS Ross et s’en contenter, mais la destruction de tous ces missiles Tomahawk par les chasseurs russes a poussé US Navy à utiliser l’USS Porter, une fois que les chasseurs russes eurent regagné leur base. »