Le chargé d’affaires par intérim de la délégation permanente syrienne auprès de l’ONU a déclaré que l’attaque au missile des États-Unis contre la base aérienne de Shayrat constituait la violation flagrante de la souveraineté syrienne et encouragerait les terroristes à commettre de nouveaux crimes.
Monzer Monzer a souligné, vendredi 7 avril, lors d’une session extraordinaire du Conseil de sécurité, que l’agression des États-Unis contre le territoire syrien exhorterait les terroristes à faire usage des armes chimiques.
Au cours de cette réunion, destinée à examiner l’attaque chimique qui s’est produite la semaine dernière à Khan Cheikhoun, en Syrie, Monzer Monzer a expliqué que le gouvernement syrien ne disposait plus d’armes chimiques.
« Le gouvernement syrien condamne fermement tout usage d’armes chimiques. Les États-Unis dirigent ce que l’on prétend être une coalition anti-Daech dont la mission principale est de massacrer les civils syriens, de détruire les infrastructures du pays et d’affaiblir l’armée régulière », a indiqué le chargé d’affaires par intérim de la délégation permanente syrienne auprès de l’ONU.
Et d’ajouter : « L’agression américaine est porteuse d’un message qui exhorte les éléments de Daech et du Front al-Nosra [rebaptisé Front Fatah al-Cham, NDLR] à lancer plusieurs attaques après la frappe au missile US ».
Le ministre plénipotentiaire syrien a fait allusion à une loi, adoptée par le Congrès des États-Unis, qui permet l’envoi des armes d’épaule à destination des groupes terroristes en Syrie.
« Alors que Washington continue de soutenir les groupes terroristes en Syrie, nous poursuivons notre lutte contre ces groupes, partout sur le territoire syrien. Washington s’appuie de fausses informations que lui fournissent les terroristes pour justifier son agression contre la Syrie, une agression qui avait pour objectif de rehausser le moral des terroristes de Daech et du Front al-Nosra ayant subi de lourds échecs face à l’armée ».
Dans une autre partie de la réunion, Monzer Monzer s’est adressé à l’ambassadeur de France à l’ONU, disant que la France était impliquée dans le massacre de plus de 200 civils syriens, tués à Toukhan [un village de Manbij, NDLR] par un raid aérien de la coalition.
Monzer Monzer a ensuite demandé au Conseil de sécurité de remplir ses responsabilités, en condamnant l’agression américaine contre la Syrie.
Le ministre plénipotentiaire syrien a souligné que le Conseil de sécurité devrait garantir qu’une telle attaque, étant une menace pour la sécurité et la paix mondiale, ne se produise plus jamais.
