Les réactions internationales se succèdent depuis les frappes américaines contre une base aérienne syrienne, entre soutien et condamnation. La diplomatie française n’a pas condamné l’attaque. Pour le ministre des Affaires étrangères, Jean Marc Ayrault, il s’agit d’« un avertissement » et d’ « un début de clarification », donnés par les Américains.
Cité par l’AFP, Ayrault revient dans ses propos sur la position irano-russe envers la Syrie qui est pour une solution diplomatique et prétend que le soutien des Russes et des Iraniens à Assad « n’a pas de sens ». Le diplomate français a ajouté que « Paris ne souhaite aucune confrontation avec Téhéran et Moscou ».
Le chef de la diplomatie française a été informé par Rex Tillerson, son homologue américain, « dans la nuit », sur les frappes contre la base aérienne syrienne de Shayrat, selon les sources diplomatiques françaises citées par Reuters.
Parmi les candidats à la présidentielle française, cette action militaire contre Damas, suscite des positions opposées.
Marine Le Pen a appelé à la raison sur Twitter. « Ce qui s'est passé en Syrie est épouvantable et je le condamne fermement. Mais il faut d'abord une enquête internationale » a demandé la candidate, se disant « étonnée de cette réaction ».
Le 6 avril, le candidat d'En Marche, Emanuel Macron a appelé à « organiser une opération militaire en Syrie avec plusieurs puissances internationales. Celle-ci devrait cibler prioritairement Daech, mais aussi le gouvernement syrien. »
Pour François Fillon, le candidat du parti Les Républicains,« la solution pour régler la crise syrienne est de parler avec les Russes, les Iraniens et les Turcs. »
Le candidat du parti de droite souverainiste, Debout la France a évoqué ses « inquiétudes ». Comme Marine Le Pen il craint que « le scénario de Saddam Hussein en Irak » se réitère.
Il insiste sur la nécessité de diligenter une enquête et de passer par l’ONU pour toute action de représailles « Donald Trump n’est même pas passé par l’ONU. Moi je demande une vraie enquête, je veux être sûr qu’on n’est pas dans une manipulation à l’irakienne. Je ne vois pas pourquoi Bachar al-Assad aurait la folie d’utiliser des gaz alors qu’il vient de stabiliser son pays. Ça m’interroge. J’ai un doute ».
Avec RT