Le président sud-africain Jacob Zuma a reçu mercredi 5 avril, le soutien implicite de son parti qui a appelé à l’unité pour calmer les divisions qui agitent le Congrès National Africain (ANC) depuis un remaniement ministériel controversé.
Si l’ANC a indiqué avoir « réfléchi » aux appels à la démission du président Zuma, le secrétaire général de la formation au pouvoir Gwede Mantashe a insisté mercredi sur « le besoin d’unité du parti et de ses alliés dans l’intérêt de l’Afrique du Sud ».
« Les différents points de vue doivent toujours être écoutés, quelle que soit leur provenance », a poursuivi M. Mantashe lors d’une conférence de presse à Johannesburg.
La personnalité de Jacob Zuma, visé par une série de scandales, divise depuis plusieurs mois son propre parti.
Et dans la nuit de jeudi à vendredi, la nomination de dix ministres et autant de vice-ministres réputés proches du président a mis le feu aux poudres. Le départ forcé de Pravin Gordhan, ministre des Finances respecté, champion de la lutte anticorruption et ennemi n° 1 de M. Zuma au gouvernement, est particulièrement mal passé au sein du parti.
La Cosatu, puissant syndicat allié historique de l’ANC a réclamé mardi la démission du président Zuma tandis que des cadres du parti au pouvoir comme le vice-président Cyril Ramaphosa se sont émus du limogeage « inacceptable » de Pravin Gordhan.
Les marchés ont également sanctionné ce remaniement, l’agence de notation Standard & Poor’s ayant dès lundi dégradé la note de l’Afrique du Sud, en catégorie spéculative (BB+).
Avec La croix